I'm Back, I Get The... Huh... Nothing ⚥ Wolfierye

Tu clignes des paupières te réveillant du lourd sommeil qui t’a happé bien plus tôt dans la journée, tu regardes autour de toi et il n’y a que l’étendue du lac de la ville qui s’offre à toi, évidemment. Tu étais venu ici de base pour chasser et l’envie de nager avait submergé ta caboche bien plus que la raison, fané tu n’avais pas bien réfléchis en écoutant ton instinct. Et à présent que tu te réveillais au fin fond de ce lac qui depuis deux mois était ton abri d’infortune, tu compris, ce n’était que les symptômes du mal qui te ronger. Celui qui fleurit dans tous les corps des êtres de la mer, la Clématis était excellente pour vous faire passer pour des humains cependant, vous restiez des créatures de la mer. Et qui dit être des eaux dit besoin d’être sous l’eau, c’est ainsi que votre corps réagissait : La peau humain qui s’effrite en devenant rouge, un sifflement permanent de vos poumons, une grosse fatigue, l’instinct animal plus aiguisé et dans le pire des cas ses symptômes entraînent à la mort. Les poumons cessent de fonctionner alors que les branchies reprennent leurs places initiales dans vos cous. Tu secoues la tête énervée avant de te mettre à nager vers l’autre côté du lac, tu pourrais rester ici pendant des heures, à songer, à imaginer et à espérer. L’espoir infime que Salierye finisse par revenir, iel qui avait disparu du jour au lendemain… Soudainement une personne saute dans le lac et automatiquement tu te mets en position de défense avant qu’une chevelure blonde flottante percute dans ton esprit. Ce n’était qu’elle, ta dernière victime en date, asservi par ton chant qui l’avait bel et bien rendue folle. Guidé par le poison que le chant provoque chez elle, elle avait su te retrouver et elle était prête à se noyer pour te rejoindre. Tu regardas la jeune femme nager vers toi, son regard habituel n’était plus, il n’y avait que les deux iris vides avide de sa drogue. Lentement tu ouvris la bouche et quelques instants après tu te mis à chanter de plus en plus bassement jusqu’à ce qu’elle ne soit plus qu’à quelques centimètres de toi. Tu passes ta main sur l’une de ses joues jusqu’à atterrir dans ses longueurs polaires, elle ressemble beaucoup à taon amant.e, tu n’es pas assez calé en psychologie pour comprendre que ce n’est pas par hasard, depuis deux mois tu avais l’habitude de choisir tes victimes qui posséder ou se rapprocher le plus du physique de l’incube. Iel te manquait tant, tu te sentais abandonné face au monde. Personne ne te comprenait mieux que iel, tu te sentais vide si vide. Et tandis tes dents se planta enfin dans la chaire cachant la jugulaire de l’humaine, tu te délectas de sa chaire dont le sang colora l’eau rapidement, tu te dis que finalement tu aurais peut-être dû chanter pour iel.

Évidemment, c’était l’amertume qui te faisait dire ça, en réalité tu ne t’imaginais pas chanter pour Salierye que ça soit maintenant ou bien plus tard, tu savais les effets dévastateurs que ce don pouvait avoir, il ronger l’esprit et la raison des personnes l’ayant entendue jusqu’à les rendre assez fou de désespoir pour s’ôter la vie. Ou bien assez fou pour qu’ils se rendent eux même. Iel t’avait déjà demandé pourquoi iel était lea seul.e a ne t’avoir jamais entendu. Tu n’arrêtais pas de lui dire que ça ne valait pas le coup, ça lea tuerai. Iel était déjà bien atteint. Car derrière tout ça il y avait une vérité que tu ne lui avais jamais dit, cette nuit ou iel avait failli se noyer pour te suivre tu l’avais fait. Bien moins évolué qu’aujourd’hui, l’animal ayant rempli ton corps et ton esprit, tu l’avais fait, par protection, par plaisir, par chasse. Néanmoins, cette nuit-là Faustus était arrivé, avait stopper la léthargie de saon frère/soeur qui buvait ton chant en même temps qu’iel buvait la tasse. Ce n’était que quelques secondes, pas assez pour l’envoûter complètement mais, tu savais que ça l’avait marqué. Ce désir d’être toujours avec toi, de pouvoir renoncer à tout pour toi et cette passion qui l’habiter… Tu savais qu’une part était à cause de ce qu’iel avait entendue. Et si iel viendrait à l’entendre à nouveau… Il n’y aurait que ton chant qui compterai entre vous. Et entre vous il y avait tellement plus à tes yeux. C’était bien pour ça que tu fuyais votre ancienne demeure depuis ses deux mois, depuis qu’iel avait disparu, c’était bien trop dur pour toi de faire face à son absence. Vous qui étiez toujours fourrer ensembles depuis votre rencontre, c’était dur d’être séparé d’un coup et surtout de n’avoir aucune nouvelle. Tu avais pourtant essayé d’en avoir de la part de ton beau-frère mais lui aussi ne savait rien de plus, comme Lilith et tous ceux que tu avais pu (menacer) parler. Iel avait disparu comme ça d’un seul coup. Pouf.

Tu n'arrêtais pas de te demander pourquoi l’aîné De Vilbusy était parti, était-ce de ta faute ? Iel te réclamer souvent de la douceur, de la vivacité comme iel le disait et tu lui en offrais que trop peu. Ou peut-être était-ce à cause de « l’accident » qui n’était pas vraiment un accident ? Tu te souvenais dans moindres détails de ce soir-là, du début jusqu’à la fin. "... Elle... Elle se réveillera pas ... C'est... C'est ça?..."… Tu n’avais pu lui répondre que d’un regard réprobateur et d’une simple phrase que tu avais soufflé : Pourquoi Salierye ? De ce regard vide que l’aristo avait, du visage pâle de l’enfant et tes perles qui pleuvait en masse tandis que tu rentrais lentement dans l’océan glacé ou son corps reposera alors à jamais. Toi et tes frères et sœurs aviez nagé pendant des heures jusqu’à rejoindre les profondeurs d’un monde que les humains n’ont pas encore découvert ni pillé. Et à ton retour, iel avait disparu. Tu n’avais jamais compris son acte, même ton peuple qui était connu pour sa barbarie ne faisait pas de l’infanticide. Tu en avais parlé avec ta fratrie qui tout aussi perdu que toi, aucune raison valable puis en fouillant sur Internet avec l’aide d’Evangeline tu avais peut-être trouvé une réponse. Salierye était peut-être atteint de ce que les terrestres appelés la folie. Et étrangement… Tu te dis que même avec son « folie » tu l’aimerais encore plus. Toi, tu voulais juste qu’iel revienne avec ou sans son truc mental qu’importe.

Pour la première fois depuis des mois tu te retrouvais dans ce lieu de débauche qu’est The Circus, gérer par la reine des démons en personnes, tu te perds quelque peu dans la foule, contre les corps suants et les phéromones qui voyager dans l’atmosphère pesante qui y régner. C’était presque comme avant, presque. Tu allais avoir besoin de courage pour faire ce que tu devais faire, ton retour ici n’était pas pour rien, ton corps dépéris à vue d’œil et le seul endroit à proximité que tu connaissais possédant de l’eau salée était dans ce foutu aquarium que l’aristo avait construit pour toi. Tu picolas beaucoup, trop pour un triton, puisque l’alcool avait un effet assez…. Franc ? Sur toi. A peine trois verres et tu étais déjà bourré, soutenu par un mec lambda qui t’accompagna jusqu’à l’ascenseur menant au panthouse après avoir casser la gueule de se vigile qui ne voulait pas te laisser passer. Une fois mis dans l’ascenseur il te laissa tranquille alors que tu patienter sagement jusqu’à ta destination, tu fronças les sourcils lorsque les portes s’ouvrirent et que tu vis une fillette courir dans le panthouse. Tu dois vraiment être bien bourré ou peut-être trop défoncer, tu baisses ton regard sur le joint fumant que tu tiens pourtant d’habitude ça ne te fais pas un effet si hypnotique ? Tu sursautes légèrement lorsqu’une voix s’élève… Une que tu reconnaîtras entre mille. Ça te stupéfie, te bloque, car ça te rappelle tellement ces choses que tu avais décidé de mettre à présent derrière toi… Tu pensais qu’iel n’allait jamais revenir.

«  - Une… Une semaine ? Répètes-tu en ricanant grassement quelques secondes, Putain Salierye ça fait presque deux mois et demi que tu es partie… »

Tu le fixas d’un air insondable, tes dents se plantant dans ta lèvre inférieure tandis que tes sourcils se froncer. Tu ne savais pas si tu avais le plus envie de lea prendre dans tes bras ou de lui hurler dessus. Iel faisait vraiment comme si rien ne s’était passer, comme avant iel est couvert d’un de tes maillots beaucoup trop grands pour iel et en plus ses capacités ne sembles pas avoir changé durant son absence si tu en juges ses magnifiques seins. À côté tu ressembles vraiment à un sans-abri avec cette vieille nuisette blanche en côtelé que tu as volé à ta victime du jour, tes cheveux mi-long gras de tu ne sais même plus combien de jours et sans parler de ta peau qui pelé affreusement… Ah. Ça y est tu comprenais pourquoi l’homme ta aidé, tu devais lui faire pitié. La deuxième option est bien moins applicable puisque rien que ta présence suffit pour que la gamine se gâche dans les jambes de taon amant.e, tes lucarnes passes d’iel à elle. Ce n’est clairement pas Ayano, son visage n’est pas pareil et rien que son odeur est différente. N’hésitant pas tu t’approches pour sentir mieux après avoir écraser le joint s’étant éteint, tu vois qu’elle se serre le plus possible contre saon pama. Un doux sourire naît sur tes lèvres, ceux qui sont bien trop rares et tu t’exprimes.

«  - Ne t’inquiète pas petite algue, je ne te ferais pas de mal. On ne se connaît pas n’est-ce pas ? Donc je me présente, je m’appelle Wolfgang et je sais faire quelques tours... De magie ! »

T’exclames-tu alors que tu lèves tes mains ou entre tes doigts pends un collier perlé de tes larmes tu le fais couler entre tes phalanges sous le regard verrouillé de la jeune sorcière qui s’ignore, tu le passes de main en main puis soudainement il disparaît. En réalité il est dans ta manche mais, un illusionniste ne révèle pas ses secrets. Le tour semble fonctionner puisque la petite semble moins tendue et lâche un petit rire discret, ton sourire s’agrandit alors que tu te penches vers elle.

«  - Tu as quelques choses dans les cheveux… Tadam ! Il était caché juste là. Tu veux le garder ? Je te le donne. Tu fais partie de ma famille maintenant. Déclares-tu en posant ta main sur ton cœur comme dans l’océan lorsque vous accueilliez un nouveau membre dans la colonie, tu finis par reporter ton attention sur Salierye et du bout des lèvres tu lui dis, Ce n’est pas elle. Tu sais que je ne mens pas… »

Une violente toux te prend soudainement ça fait siffler tes poumons affaiblis, tu te recules d’eux pour pouvoir t’appuyer sur le mur le plus proche, ça dure quelques instants et c’est douloureux. Très. Tu te racles la gorge alors que tu reprends ton souffle qui se fait quelque peu difficile, tu te diriges dans la cuisine pour fouiller le frigo. Tu trouves quelques bouts de viande avariée mais, tu dois manger pour au moins faire taire ton estomac. Ce n’est pas le moment d’attaquer qui se soit ou de tomber dans les pommes. Tu manges quelques bouchées retenant tes grimaces, vous étiez certes moins sensible à la pourriture mais ça allait te donner des maux d’estomac quelques heures. Mais tu t’en fiche, iel est revenu. Tu vas pouvoir être de nouveau heureux comme avant… N’est-ce pas ? Un bruit se fait entendre derrière toi après t’être essuyé le sang sur tes lèvres tu te retournes lentement pour voir Salierye, Ayano est resté dans l’autre pièce et ça t’arrange.

«  -  Pourquoi tu es partie ? Je t’ai cherché pendant ses deux mois, j’ai alerté tout le monde, j’ai envoyé mes frères et sœurs a ta recherche… Je me suis inquiété pour toi, j’ai cru que tu allais te suc..sui..suciuder bordel ! Ta même pas pensée à m’envoyer un de ses fichus messages alors que c’est toi qui m’as cassé les écailles à ce que j’ai un smartphone ! Et réponds-moi quand je te parle parce que vraiment si ta pas une bonne excuse j’me casse d’ici ! Qu’est-ce que ça veut dire ça hein ? Tu vas te barrer comme un lâche de pingouin à chaque fois qu’il va y avoir une difficulté c’est ça ? Tu vas fuir au lieu d’affronter ? Tu me déçois beaucoup… »

Bon… Pour la patience et le calme tu n’étais pas doué, c’était sûr mais tu étais ainsi, brute de décoffrage mais c’est ainsi que tu montrais tes sentiments. Presque dix ans de relation et ce fût la première fois que tu t’étais senti abandonné par iel et iel devait bien se douter que ça allait te blesser et lorsque tu es contrarié… Rien de bons n’étaient pas à présager. Mais voilà, le manque fait que tu ne lui sautes pas à la gorge comme à ton habitude, tu avais sincèrement fini par croire qu’iel était mort et lea revoir maintenant te faisais autant plaisir que ça t’énerver.

On m'avait dit "attends tu vas voir, l'amour c'est un grand feu"
Ça crépite, ça illumine, ça brille, ça réchauffe, ça pique les yeux

Pando