The Vampire Queen & The Cursed Child ❅ Ft Adélaïde

En cette soirée, je ne m’attendais pas pour recevoir de la visite. Surtout de la part de l’être noir. Vivant dans mon manoir en semaine et dans ma boite le week-end, je m’apprêtais à partir dans ma propriété à ambiance rouge et musique pour organiser la soirée auprès de mes salariés. Mais rester un instant avec cet homme serait intéressant. Je demande alors à ma femme de chambre de le faire patienter dans le séjour le temps que je change.

Quelle sera ma tenue ce soir ? J’hésite entre ma tunique argentée avec des strass et une traîne ou ma robe blazer moulant noir. L’extravagance ou le chic ? Je décide de prendre le chic et que j’accessoiriserai avec mon collier fétiche et mes talons Louboutin vernis noirs. Je m’habille et me coiffe avant de descendre les escaliers et de rejoindre Andrew. J’ouvre les portes et lui fit signe.

« Que voilà une fabuleuse surprise que votre présence, Monsieur Black. J’accepte votre présence, car vous ne me manquez pas de respect. En tant, que Reine de mon clan, le respect doit se faire ressentir dans ces lieux, je ne tolère aucun écart que ce soit pour mes enfants que pour mes invités. »

Mon sang glacial ne le tourmente pas et c’est parfait. Cet homme est vraiment intéressant, le danger ne lui fait pas peur et mes petites menaces l’amusent, c’est bien, très bien. C’est alors qu’il se dirigea vers un de mes tableaux, au-dessus de la cheminée, me demandant s’il s’agit de Monet.

« Effectivement, il s’agit de l’œuvre de Monet, mais le lieu n’est pas Venise, il s’agit d’Amsterdam, le lieu de ma naissance et où j’étais mariée. Je lui avais demandé de me peindre ces lieux pour mon passé et cela lui a permis de voyager là-bas. C’était mon cadeau pour lui en remerciement du cadeau qu’il me fit. »

Allant vers le bar, je verse un scotch dans deux verres en amenant un des deux pour le jeune homme. Andy m’annonça alors que j’avais bon goût en matière artistique et également de ma beauté. JE souris légèrement en tendant son verre.

« J’ai eu vent que vous aimiez cette boisson, je vous l’offre pour notre première entrevue privée… Et je vous remercie, me séduire de la sorte est courageux de votre part. Vous savez, ce soir, je me rends au Red Carpet, j’en suis la propriétaire, cela vous intéresserait-t-il de m’accompagner ? »

Cet alcool dont il vient du pays voisin au pays de ma naissance, il est vrai que la couleur ambrée et le goût sec du scotch est excellent en bouche. Je suis ravie que cet alcool lui plaise et surtout qu’il reconnaisse bien les origines. Impressionnant et amateur dans ce domaine.

« Je n’ai que ceci en alcool fort, après je l’ai depuis sa création. Pour ce qui est de cette réunion et le fait que vous m’ailliez confondu avec un ange déchu, n’en parlons plus. Vous êtes excusé pour cette fois. Votre père, une entité cosmique ? C’est-à-dire ? Sinon pour ce qui est des races, les vampires et les loups sont ennemies depuis des siècles. Les Faucheurs et les Banshees sont associés et les vampires ne sont pas réellement associé avec eux, mais Sixteen est quelqu’un d’admirable à mes yeux et il m’a sauvé à notre première réunion, je lui dois beaucoup. »

Je pris une gorgée de l’alcool tout en regardant la peinture. Mes souvenirs reviennent à la surface, je me vois, main dans la main avec mon bien-aimé, me baladant au bord de l’eau. Bien entendu, j’ai demandé à Claude de faire une peinture de cet endroit même si dans mes souvenirs, les lieux étaient plus anciens et moins habités. Je me retiens de pleurer en entendant l’histoire d’Andy. Cela me rend triste pour lui, car nous avons un passé commun.

C’est alors que je décide de l’inviter à venir à ma boîte pour qu’on se change les idées. Il accepta et je souris en finissant mon verre d’une traite. Je fais sonner ma clochette de service et ma femme de chambre entre.

« Lorna, il est temps pour moi de me retirer et monsieur Black est mon invité pour ce soir. Je vous confie le manoir et veillais sur Anthony et son calice. Et faites attention à vous. »

Je prends mon manteau et je demande au chauffeur de nous emmener au Red Carpet.

En prenant mes affaires et appelant le chauffeur, le brun n’hésita pas une seconde à me tendre le bras pour que je puisse être accompagné comme il se doit. Il est très bien élevé ce petit dis donc, un parfait gentleman. Je saisis alors ce dernier tout en souriant.

Le temps de faire la route, nous arrivons à la Boite. Je sors du véhicule en dernière, mais j’avance vers mes gardes.

« C’est bon, ce jeune homme est avec moi, disais-je en me retournant, il est mon invité d’honneur pour ce soir. »

Avançant à travers la salle, l’être noir me complimente d’aussi bien gérer mon clan et la boite. J’en souris, mais c’est un sourire forcé. Il m’a fallu beaucoup de temps à bâtir cet empire comme il dit. Des siècles pour que les vampires m’acceptent en tant que Reine.

« C’est gentil venant de vous. Suivez-moi, je vous montre les différentes salles avant que la boite n’ouvre ses portes. »

C’est alors que la visite guidée commence. J’ai commençais par le coin bar, où tous les alcools du monde que j’ai pu m’approprier durant toutes ces années qui sont aujourd’hui mes fournisseurs. JE continue avec la salle d’ambiance principale, là où toutes les musiques modernes bien connues des boites passent, mais pour ce soir la musique sera très sombre. Je poursuis dans la salle d’ambiance privé, où on accueille les clients VIP. C’est alors que j’indique du doigt les toilettes et le fumoir. Je l’invite à entrer dans mon bureau où j’ai une vue sur toute la boite, mais les clients ne voient qu’un miroir.

« Voici mon jardin secret. Cela vous plaît ? Parlez-moi un peu de votre groupe musical M. Black ? »

La balle est dans son camp, à son tour de répliquer et il joua avec grande joie en me donnant des informations de ce groupe. American Satan ? Un nom bien intéressant pour un groupe de Rock-Métal, mais qui n’est pas encore bien connue apparemment. Cela est bien dommage pour un artiste de sa vigueur. C’est alors qui me demanda ce que je pense de son ambition. C’est alors que je souris et réplique à mon tour.

« Vous savez, monsieur Black, cela fait quinze siècles que je vis une vie de vampire et l’ambition a été très recommandé pour arriver dans ce que vous êtes entré. Donc gardez votre ambition, que ce soit du passé ou du présent. D’ailleurs, j’aurais une proposition à vous faire. Venez avec moi. »

Je l’invite alors à me suivre jusqu’à les coulisses de la boite où il y a un garde qui surveille la boite avec les caméras de surveillance infra-rouge et détecteur de chaleur pour savoir s’il y a des humains ou encore d’autres créatures. Nous prolongeons dans un couloir sombre avec des néons bleus pour arriver dans mon bureau privé. Je l’invite à s’asseoir sur le fauteuil en cuir, tandis que je me dirige vers mon bar personnel et lui servir un scotch et pour moi, ce sera un mojito. Je lui apporte son verre avant de m’installer dans mon fauteuil rouge velours et trinquant avec lui.

« Je vais être très direct avec vous. Je vous propose un contrat d’artiste pour ma boîte. Ce qui veut dire que j’engage votre groupe à vous produire dans ma boite, vous déciderez de vos dates, du thème de la soirée, de la salle choisie et du choix de l’ambiance, lumière et j’en passe. Je souhaite que votre et votre musique vibre dans le quartier de la Philadelphie. Est-ce que cela vous intéresse ? »

Est-ce que j’y gagne quelque chose ? Bien sûr, je fais connaître un artiste et si son ambition reste autant présente et qu’il arrive à se faire connaître, son talent sera ma pépite. Il saura se faire connaître grâce à mon aide et je suis prête à l’aider à réaliser ses rêves.

J’attendais sa réponse avec une certaine certitude qu’il allait être intéressait. C’est qu’il me dit qu’il ne connaît aucun manager et qu’il doit en parler à son groupe. Je l’écoute tout en hochant la tête avant de répliquer.

« Et bien écoutez, je vous laisse 72 h pour en parler à votre groupe. Et ce serait un plaisir de vous entendre. »

C’est alors qu’il me demande le quota que je réclame pour pouvoir en retirer du business. Je réfléchi quelques secondes avant de donner ma réponse.

« Si je dois parler par mois, je pense que quatre fois dans le mois seront idéales, et si vous voulez apparaître un peu plus, suffit de me demander. »

Je bois mon verre d’une traite. Bah quoi ? J’ai soif moi, c’est alors que la musique commence à retentir, les portes se sont ouvertes, que la fête commence. C’est alors qu’il me parle encore de trouver un manager et une maison de disque, c’est alors que j’ouvre mon tiroir et saisis un stylo pour écrire un nom et une adresse.

« Aller à cette adresse de ma part, c’est la maison de disque la plus populaire du centre de Philadelphie. La majorité de mes musiques d’ambiance viennent de chez lui et par la même occasion, il pourra certainement vous trouver un manager en une semaine. Pour ce qui est de votre concert, ce sera avec plaisir que je viendrai vous voir à votre concert. »

Je me lève alors de ma chaise avant de m’approcher de lui et de saisir son épaule. Tu lui fais signe que tu voulais lui montrer qu’en quelques minutes, la boite était déjà remplie de monde. Avançant dans la première salle d’ambiance, les clients consomment et dansent entre eux et sur la piste. J’adore cette ambiance. C’est alors que je décide d’aller voir mon DJ et de lui demander une musique d’annonce pour le thème de ce soir. Au plafond, nous avons des jets anti-incendie, mais pour ce soir, ce ne sera pas de l’eau qui coulera, mais bel est bien de la peinture néon.

« Comment ça va le Red Carpet ? Hurlais-je dans le micro. J’annonce la soirée « NEON » OUVERTE ! »

La peinture commence à couler dans la salle, la peinture se renouvellera toutes les 30 minutes pour que les nouveaux arrivants soient également arrosés de peinture. Nous avons prévus la salle VIP pour ceux qui ne souhaitent pas jouer le jeu ou pour autre raison.

Après avoir passé notre entrevue avec Andy et qu’il m’est remis sa place de concert en VIP, encore heureux VIP. Il me prévient alors que nous en parlerons avec tous les membres de son groupe pour discuter travail et contrat.

Par la suite, j’entame l’ouverture de la fête néon. Mon rouge à lèvres rouge était néon même s’il ne ressortait pas trop, mais il était présent. Je regarde Andy commençant à s’amuser avant de me demander si j’avais d’autres artistes qui venaient.

« Oui, bien entendu. J’ai même fait découvrir une danseuse qui a travailler pour moi. Elle était un Seigneur du feu. Ce qui veut dire qu’elle danser avec cet élément et cracher du feu. Je dois avouer que son travail est impressionnant. Mais actuellement, non, je n’en ai pas beaucoup qui veulent venir ici, après la révélation du surnaturel. »

Depuis tout ce temps, mes clients sont restés fidèles à ma boîte, mais pour les artistes, la peur les ronge du plus profond de leurs cœurs battants gorgés de sang. Mes pensées de voir du sang chaud devient plus fort. Je pense que ça fait plus de trois jours que je ne me suis pas nourri. Fort heureusement, je croise un humain que je connais et qu’il sait ce que je suis. Je m’excuse auprès d’Andy avant de rejoindre ce dernier et de l’emmener dans mon coin VIP. C’est alors que je l’hypnotise pour qu’il ressente moins la douleur.
Quel endroit vais-je mordre ? Pas trop apparemment… Et bien, j’ai choisi son pectoral gauche, avec mon sang, je pourrais le guérir après cela. Ah, cela fait du bien de sentir le sang couler au fond de ma gorge. Je le guéris en me piquant l’index et fait couler deux trois gouttes de mon sang sur sa morsure pour qu’elle puisse se refermer doucement et d’ici une heure, elle aura totalement disparue.

Je rejoins de nouveau l’être noir, remarquant qu’il s’était déjà créé des petites minettes fanatiques. En même temps, ces yeux de glace feraient fondre plus d’un cœur dans cette salle.

Voyant Andy s’amusait, je ne souhaitais pas le déranger tant que ça. C’est alors que je vais voir le barman pour qu’il puisse me donner un mojito sec. Me retournant vers la zone où Andy était, je ne le voyais plus, mais où est-il passé ? Je demande au vigil s’ils l’ont vu, il n’a pas fallu longtemps pour que le vigil du fumoir me dise qu’il était là-bas. Je prends mon verre avec moi avant de rejoindre le fumoir et voir Andy recroquevillé sur lui-même dans un coin de la pièce.

« M. Black, est-ce que ça va ? Pourquoi êtes-vous ainsi ? »

Cet état, je le reconnaîtrais entre tous, moi-même, je le suis quand je suis seule, dans ma chambre ou devant la cheminée de mon manoir. C’est alors que le rejoins à terre en demandant à Luc de nous laisser quelques minutes.

« Vous savez Andrew, je sais très bien ce que vous ressentais, moi-même, j’ai perdu un être que j’aimais du plus profond de mon cœur. Mais on me l’a volé et il ne n’est jamais revenu pour un immortel. Mon mari, Koen, il était le premier vampire à voir le jour. Mais durant une guerre que lui et moi-même avons vécu, j’ai survécu, mais lui non. C’est ainsi que je suis devenue Reine et j’ai accepté mon statut. »

Une larme coula le long de ma joue avant que je l’essuie en buvant une gorgée de mon alcool mentholé et citronné. Quant à mon autre main, elle alla vers celle de l’être noir, je ne peux rester de marbre face à autant de tristesse. C’est alors que la caresse de la main que donne à Andy se transforma en étreinte avant que je le prenne dans mes bras. Je tapote son dos, entendant son cœur battre à la chamade, se calmant doucement.

Une fois que j'ai fini d'enlacer Andy, il me propose alors de me partager ses souvenirs. Encore une faculté des êtres noirs certainement. C'est ainsi qu'il se redressa, me regarde droit dans les yeux de son éclat glacial en essuyant mes larmes avant de poser son front contre le mien.

Je voyais ce qu'il a vécu, cette femme, Juliet, elle l'a fait souffrir durant toutes ces années, le fait qu'il ne pourrait jamais avoir d'enfant et que toute cette violence qu'elle crée, engendra Andy en cette créature qu'il est aujourd'hui. Il se retira de mon front, le voyant pleuré , je me mis à pleurer de nouveau avant de me relever et qu'il me fait part de ses projets de demain. Je ne sais pas pourquoi, mais je rapproche alors de l'être noir, pris ses deux mains tremblantes et le regardant dans ses yeux.

« Andy, voulez-vous que je vous accompagne ? Je pense qu'une compagnie féminine, vous ferrez du bien. Certes, j'ai quinze siècles d’existence, mais ça fait environ cinq siècles que je pleure mon défunt mari. Je pense également qu'être accompagné vous changera l'esprit. »

Je le pris de nouveau dans mes bras malgré sa taille. Il est très grand et très fin, sa noirceur et sa pureté me réconfortaient. Je ne sentais plus aucune once de tristesse en une fraction de seconde. Cet être est magique, c'est à la fois un don et une malédiction pour nous les créatures d'accepter ce que nous sommes.

Pour le réconforter davantage, je l'emmène dans la salle d'ambiance et je demande à mon DJ qu'il mette une musique de Slow après et annonce le quart des Slows. Je lui demande de m'accompagner dans la danse et qu'il se laisse emporter par la musique, écoutant son cœur. C'est comme si nous ouvrons le bal de fin d'étude, mais j'avais plus le rôle de la mère que de la petite amie.

J'étais assez fière de ma proposition. Je ne sais pas pourquoi, mais le ressentie que j'ai envers ce garçon m'est étrangement inconnue mais aussi très familière. Comme si je venais de retrouver quelque chose que l'on m'avait retiré. Il était comme l'enfant que j'aurais enfanté en tant qu'humaine et que l'on m'aurait rendu, comme si le destin l'avait écrit.

C'est alors que je pose ma main sur son épaule en secouant doucement la tête avant de poser mon index sur ses fines lèvres pour faire taire son discours sans queue ni tête.

« Allons allons, inutile de me remercier, je suis sûre que n'importe quelle personne aussi sensible que vous et moi l'aurait fait également. »

Après une seconde étreinte, je l'emmène dans cette salle où l'ambiance était bien présente et il était l'heure de faire un slow. La musique était d'une douceur que je me laisse emporter dans les mouvements d'Andy, me balançant tel un carrousel où j'étais un des canassons. Le quart d'heure terminé, je le regarde dans les yeux avec un sourire accroché à mon visage. C'est alors qu'il me demande si je sais danser le rock, je fis alors une petite moue.

« Le rock des années 60 ? Je te rappelle que je suis vieille, donc t'inquiète pas pour ça ! JAMES ! Rock please ! »

C'est alors que la musique retenti et je saisis la main d'Andy et me fais comme un voyage dans les années 60 où j'ai vécu les meilleures années.

Après avoir exécuté le rock qu'Andy voulait me montrer avec une grande certitude et de bon goût, il se débrouille bien en danse le petit. Je me demande s'il a pris des cours de danse, ou si c'est sa curiosité d'enfant qui lui a procurer ce sens rythmique. Je ne sais pas, mais la boite commence à se vider, il était 4 h du matin. Il est temps de dire à tous que la boîte va fermer, ca va être la galère encore une fois de sortir les poivrots et les femmes jalouses de leurs mecs qui ont dansé avec les minettes.

C'est alors qu'Andy m'annonce son départ également, il a besoin de repos. Personnellement, pas moi, en même temps je suis morte, je n'ai guère besoin de repos. C'est alors, que je m'approche de lui pour lui faire une bise et le gardai dans mes bras.

« Je te remercie de ta présence, cela m'a fait du bien de t'avoir à mes côtés. Sache que tu es le bienvenu ici, viens quand tu veux. »

Je lui montre un de mes plus beaux sourires avant qu'il me donne le papier où son numéro était marqué. Le numéro 666 dans ce dernier ne m'étonne même pas, il m'amuse, car ça lui correspond tellement. J'en souris encore une fois, accompagnant jusqu'au vestiaire saisissant mon manteau également et sorti dehors avec lui pour un au revoir et non un adieu.

« Fais attention à toi, tu regarderas ton téléphone, tu as reçu un sms d'une certaine Reine. Rentre bien et repose toi bien, préviens moi de notre départ. »

Je le laisse partir, en secouant ma main au loin. Je souris en repensant à cette soirée magnifique. Mais il est temps que je finisse mon travail.