The Death Duet ❅ Ft Sixteen

Cela va faire deux jours que notre dernière réunion a eût lieu et que nous avons pris connaissance de l’existence d’Andy. Cela m’inspire et m’inquiète à la fois et le fait qu’il soit venu me voir la veille me rends encore plus hésitante sur sa nature. Je doute et j’ai peur pour mon clan. Je dois changer mes pensées noires, ce soir, je vais organiser le « Red Cosplay », les invités viennent en tenue rouges, satin ou coton, peu importe, ils auront une consommation gratuite et les gogos danseurs seront au rendez-vous ce soir.

Je m’habille d’une longue robe rouge fendue à la cuisse, de mes chaussures en daim de la même couleur et de bijoux argentés. J’étais glamour et sanguinaire pour ce soir, car j’allais faire un privilège, ma présence sur la piste, une rare occasion, mais j’ai ce besoin de me divertir. Je passe un coup de fil à mon salarié qui me remplace quand je suis pris entre deux flans.

« C’est Ada, appelle les gardes du corps pour ce soir, votre Reine sera présente dans la salle rouge, la salle Obscur, on la garde pour nous. On ouvre les hostilités du Red Cosplay. Je compte sur toi, mon cher sujet et ami. Vigilances à 100 %, je ne veux pas de chasseur dans ma boîte, suis-je claire ? Bien. À tout de suite. »

Montant dans mon carrosse moderne, mon coursier m’amène derrière le bâtiment pour que je puisse entrer par l’arrière et accéder aux coulisses. Je vois que tous mes salariés jouent le jeu, habillés en rouge, mon associé a bien fait son travail. Je prends place dans mon fauteuil avec la baie vitrée ouverte sur toute boite. Je prends une grande inspiration et je demande à voir les danseurs pour voir comment ils sont. Trois hommes et deux femmes entrent, je me retourne sur mon fauteuil avant de me lever.

« Mesdames, messieurs. Ce soir, je compte sur vous pour nous emmener dans un rêve des plus merveilleux et surtout les plus chauds qu’aucun n’aurait jamais vu. Laisse-moi vous montrer ce que j’attends de vous. »

Un par un, je les hypnotise et je les embrasse sur la bouche d’une manière langoureuse et très magnétique pour leur faire comprendre que je veux que cette soirée soit la plus gargantuesque que Philadelphie n’ait jamais connu. Je les envois se changer dans leurs tenues avant de remarquer que la boite est déjà pleine, il est minuit, il est temps pour moi de faire mon entrée.

La piste de danse s’ouvre en deux, avec de la fumée rouge pourpre et les lumières braquées sur moi. Le DJ fit l’annonce et mon visage fut révélé aux yeux de tous. Je souris devant tout le monde, la fumée prend place dans la salle. Je rétracte mon micro chef pour pouvoir parler.

« Bonsoir le Red Carpet, ce soir, je serais présente avec vous, une occasion rare aller profitez de ma présence. Sachez que ce soir, j’ai pris cette décision pour une raison. J’ai envie de m’amuser BORDEL DE MERDE ! Les cris et les acclamations font vibrer mes oreilles et les murs, agréable sensation. Ce soir, le rouge est de couleur, consommation gratuite pour tous clients en rouges et ce soir, je vous demande d’accueillir, les Five Sences ! »

C’est maintenant que la soirée commence, je me place sur la piste de danse et donne place aux danseurs pour qu’ils aillent sur leurs poteaux. C’est au même moment que je ressens une présence, Très familière, je me retourne et regarde le fond de la salle et je vois Sixteen. C’est alors que je me dirige vers lui pour savoir la raison de sa présence.

La soirée et l’ambiance battait de son plein. J’étais contente de cette ambiance et je n’en attendais pas loin des clients de jouer le jeu. Cependant, je ne m’attendais pas à ce qu’un être familier vienne me voir en une tenue rouge et bien coiffer. Sixtine est devant moi. Je m’avance alors en sa direction tandis que lui-même avance vers moi. Il est toujours aussi respectueux et gentleman qu’il en fait toujours une révérence, même mes enfants ne sont pas aussi respectueux. J’en souris avant qu’il ne s’approche de mon oreille pour demander si je pouvais lui accorder de mon temps. C’est alors que je saisis ses doigts en hochant la tête et je l’amène à la salle des VIP qui était réservé pour celle et ceux qui veulent passer un moment avec un de mes danseurs. Je m’assois sur un des tabourets et j’attends avec une grande inquiétude.

« Alors Sixtine, dîtes moi ce qui vous arrive et je vous avoue que votre attitude m’inquiète grandement. »

Il m’expliqua alors la situation, aux niveaux de ses ressentis et de la femme qu’il voit dans ses rêves et qu’il a déjà vu dans ma discothèque. C’est insensé, un faucheur ne peut rien éprouver, à moins qu’il commence à retrouver son humanité. Mon inquiétude se fait si grande et à voir dans l’état qu’il était, je n’ai pu m’empêcher de me lever de mon tabouret et d’aller vers lui.

« Calmez-vous, Sixtine. Disais-je en saisissant ses mains. Écoutez, il se peut que ce soit un sortilège, mais une maladie, c’est impossible. Je vous rappelle que vous êtes faucheur, je suis un vampire. Nous autres créatures de la mort, nous sommes immunisés des maladies quelle qu’elles soient. Mais avez-vous mis une autre hypothèse, si à cause de cette femme, cela vous remontrez des souvenirs de votre vie antérieure ? Pour que vous soyez autant bouleversé, cette hypothèse n’est pas à mettre de côté. »

Je suis vraiment inquiète pour lui, s’il commençait à retrouver ses souvenirs, les Faucheurs ne vont pas apprécier. Mais qui est cette femme ? Qu’est-ce qu’elle est pour qu’il s’en rappelle ? En tout, ce n’est pas un vampire, elle n’aurait pas échappé à mon attention. C’est alors qu’il me lança une phrase qui me fait sourire et je trouve adorable de sa part.

« Vous pouvez avoir confiance en moi, comme moi, j’ai confiance en vous. Sachez que notre accord est maintenu jusqu’à notre mort. Même si nous sommes maudits, je vous aiderai. Souhaitez-vous que je fasse des recherches sur cette femme ? Mes caméras et mes gardes du corps ont sûrement dû la remarquer dans la salle. »

Personne ne touche à mon Faucheur, et encore moins l’ensorceler sans en payer le prix.

Mais qu’elle idiote, je suis, j’avais complètement oublié que les faucheurs oublient leurs anciens souvenirs de leurs vies de mortel. En plus, Elven, m’en a parlé avant de me prévenir. C’est alors que je rattrape mon erreur, mais à contre cœur et ça me fatigue de lui mentir et j’ai horreur de ça de lui mentir.

« Il se peut que durant toutes ces années d’existence, j’ai pu croiser un visage ressemblant au votre, peut-être un Doppelgänger, nous avons tous un après tout. Veuillez m’excuser, je ne voulais pas encore plus vous mettre dans l’embarras. »

J’espère que j’ai réussi à le sauver, car entre sa vie de mortel et sa vie de faucheur, je préfère sa vie actuelle. En continuant dans ma lancée, il comprend que je m’inquiète et que l’accord que nous avons passé à nos débuts dans le Cercle sera sans faille. Il me fit comprendre que je n’ai pas à m’inquiéter pour ma sécurité. C’est alors qu’il me fit comme une déclaration, je suis quelque peu surprise que j’en ai les yeux qui brillent, mais pourquoi me dit-il cela ? C’est alors qu’il me demande si nous pouvons vérifier de suite les enregistrements des caméras. Je hoche la tête avant de lui demander de m’attendre ici, le temps que j’aille chercher le garde qui à bosser la semaine que Sixtine m’a dit. Le cherchant du regard, je ne le vois pas. Je demande à un de ses collègues et m’indique qu’il surveille la piste de danse en hauteur. C’est alors que je le vois et je lui demande de venir. Revenant sur mes pas et accompagné de mon garde, je rejoins Sixtine, que je vois assez tourmenté avec son carnet.

« Tout va bien, Sixtine ? Que se passe-t-il ? »

Je ne sais pas ce qui se passe, mais connaissant les carnets de la mort, des victimes sont inscrites qui vont bientôt mourir, j’espère sincèrement qu’il n’y aura aucun vampire sur sa liste. Je l’invite à me suivre dans la salle de surveillance. Je m’installe alors sur le siège avec le garde à qui je demandé des détails de la soirée et de la femme. Pour le moment, rien ne lui revint à l’esprit, nous diffusons les bandes des caméras, je lui donne la description de la femme environ trois fois pour qu’il puisse essayer de voir une image ressemblant.

Au bout d’une heure de recherche, nous avons remarqué le comportement d’une jeune femme, assez étrange, elle est allée dans les différents coins de la boite. Son comportement ne me plaît pas, c’est alors que je mets la bande en pause et que j’exécute un zoom sur cette femme. J’imprime la capture d’écran en dé pixélisant un maximum. Je donne la photo à Sixtine en attendant sa réaction.

L’ambiance était bien présente, ce soir, au Red Carpet, après mon entrée fracassante et ensanglantée digne de mon rang, j'accompagne mon cher et tendre Sixteen, mon compagnon de route depuis le Cercle, mais également autre chose dans une autre vie qui était la sienne. Cependant , son accompagnement m'interloque, surtout qu'il avait joué le jeu avec sa veste bordeaux, mais je voyais également son inquiétude sur son visage et je sais pertinemment qu'il ne fait pas ce visage sans raison et rangeant l'objet que tout faucheur à acquis, le journal de mort. Il m'interloque en me disant qu'il fallait que je ferme plus tôt que prévu et que je prenne soin de ma personne. Je ne comprenais pas la situation, mais ses agissements et ses dires me mettent le doute un moment.

« Sixtine, vous savez très bien que nous autres vampires n'avons pas besoin de nous reposer, mais j'avoue que cela fait un moment que je ne suis pas allé au spa. Vous viendriez avec moi ? Je pense que votre teint blafard mérite une once de bronzage, disais-je en souriant et clignant mes yeux à la façon d'une biche. »

C'est alors que notre recherche de cette brune avance à grand pas, mon employé regarda les images comme sa vie en dépendait jusqu'à ce que je lui dise de mettre les images sur pause. J'avais tout de suite senti que cette brune ne pouvait être qu'elle. Son visage ne m'est pas inconnu à moi non plus, je pense l'avoir connu y a des siècles de ça.

« Fais un zoom sur le visage et rend l'image plus nette, imprime-là en trois exemplaires, mon chou. Répliquais-je à mon salarié. »


Après avoir les images en main, j'en donne une à Sixteen tout en gardant une dans mes mains. Cette femme me disait vraiment quelque chose, mais elle avait un air différent de mon camarade se figer, comme s'il avait peur, et j'entendis son chuchotement comme un celle que j'avais connu. Une descendante réincarnée peut-être. Mais du coin de l’œil, je vois écho, Shioban. Sûrement le nom de la femme qui le tourmente. Il s'avance alors vers moi et affirme ses dires la concernant. Je n'étais pas surprise de l'apprendre, mais j'étais de plus en plus inquiète pour lui et me demande si je connais quelqu'un pour enquêter sur elle en discrétion. Je réfléchis une minute avant de lui proposer quelque chose.

« Je pense qu'un de mes enfants pourrait nous aider à la trouver, il est mon garde du corps quand je suis de sortie. Je pourrais lui proposer ses services pour vous, en tout bine tout honneur, bien sûr. »

Je saisis alors ses mains avant de le faire asseoir sur le sofa et lui offrir un verre d'eau-de-vie.

« Sixtine, je vous ai promis d'être toujours là pour vous, comme vous l'êtes pour moi. Je vous remercierai jamais assez de m'avoir sauvé l'autre fois. Vous et les membres du cercle m'ont sauvé la vie. »

Il est vrai que depuis cette réunion, je suis de plus en plus sur mes gardes. J'ai été torturé durant des heures qui semblait interminable. Je ne pouvais pas me débattre, ni même utiliser mes pouvoirs vampiriques, j'ai vraiment cru que j'allais mourir. Mais je suis encore là, grâce à eux.

Sachant pertinemment que mon compagnon de régiment au sein du Cercle était du genre protecteur, j’avais deviné qu’il allait se passer quelque chose au Red Carpet. Ne souhaitant pas l’alarmer davantage, je joue le jeu jusqu’au bout pour ne pas l’inquiéter. C’est alors que je décide de lui demander de m’accompagner au spa, j’en connais un qui est privé et qui est ouvert H 24.

« Sixtine, je vous emmène avec moi une fois que nous aurons fermé les portes du Red Carpet, je vous ferais découvrir les joies d’un bon massage et de la chaleur étouffante des Sauna et Hammam. Enfin, nous ne pouvons étouffer, nous sommes morts. Disais-je en lui faisant un clin d’œil avant de revenir sur les caméras. »

Je lui prête les services de mon garde du corps, qui pourra enquêter sur cette mystérieuse brune qui tourmente la vie de mon ange des ténèbres. Il s’avança de moi, replaçant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Je fus gênée un bref instant, mais j’aimais sa façon de prêter attention à moi. C’est alors que je l’oblige à s’asseoir un instant sur le sofa rouge de la pièce avec un verre d’eau-de-vie pour le réchauffer et le faire sentir plus léger. Je le regarde dans les yeux m’asseyant à ses côtés, je le rassure en mettant ma main sur son épaule et la frottant de la gauche vers la droite.

« Pour ce qui est de vos supérieurs, je pense sincèrement qu’un petit secret comme celui-ci ne les alarmerai pour rien. Ne prenez pas la peine de les avertir et détendez-vous Sixteen. »

C’est alors qu’il me fit un discours des plus magnifique que j’avais l’impression de reconnaître Koen dans ses propos. C’était incroyable, mais ils ont le même tempérament de feu. M’annonçant que des faucheurs surveiller mon manoir, je m’en doutais un petit peu, vu qu’Eleven me l’avait dit venant me voir. Je plonge mon regard dans le sien, laissant ma main approcher son visage barbu avant de remettre sa coiffure en place à mon tour. Je regarde alors mon salarié et lui demanda de faire une fermeture d’urgence, quitte à simuler un incendie pour évacuer les lieux.

« Tu préviens les autres et tu fais sortir tout le monde de gré ou de force. Mettez un ticket boisson gratuite dans leur vestiaire et excusez vous quand même à mon nom. Et s’il y en a un qui cherche la merde, prévenez-moi, je viendrais régler ça moi-même. »

C’est ainsi que je reste dans la salle de surveillance avec Sixteen, regardant les clients sortir de la boîte de nuit. Je lui lançai des regards avec un léger sourire pour lui dire que j’allais bien et qu’il n’avait pas à s’inquiéter pour ma boîte de nuit. Depuis que je l’ai ouverte, j’ai un train de vie actif et cela me fait du bien. Je pense à autre chose et le chiffre augmente chaque semaine. Je suis fière de ce que j’ai créée et je le maintiendrai jusqu’à ma mort.

L’ambiance que j’avais en une heure avait été réduite en cendres, comme si mon ambition prenait une forme vampirique et qui brûlé au soleil. Quelques minutes ont suffi pour pouvoir faire sortir tout ce beau monde qui été dans les deux salles et aucune révolte venant de la part du client. Tant mieux, je n’avais pas de temps à perdre avec des abrutis qui ont besoin de picoler pour s’amuser, enfin, je me plains, mais ce sont ces imbéciles qui font mon chiffre chaque week-end.

La boite une fois vide, je vais voir mes gardes qui sont tous réunis dans la salle de pause de la boite, troisième porte à gauche au fond du couloir. J’ouvre la porte voyant les gardes et les danseurs se changer et se démaquiller.

« Sachez que même si vous avez travaillé peu ou pas du tout, je serais généreuse en laissant votre paye au même prix, mais je vous demande un service. Je ne veux personne dans cet endroit, pas de gardes, pas de gardien de nuit, ni à la surveillance vidéo. Vous rentrez tous chez vous jusqu’à la semaine prochaine. Phoenix, arrange-toi que Maya garde le manoir ce soir. Je serais au spa, ce soir. Merci. »

Après la révérence minimaliste de mon garde du corps favoris, je retourne vers Sixteen pour pouvoir saisir mon manteau et le voyant me lança un regard totalement détendu. Il m’invite à le suivre en me tendant son bras, que je saisis après avoir mis mon béret rouge. Faisant quelques pas en dehors de la boite, je remarque cette magnifique voiture que je ne connais que trop bien. Le noir chromé est une de ses couleurs favorites et elle lui correspond tellement. C’est alors que mon ange des ténèbres m’ouvrit la porte tel un gentleman qu’il est déjà et je pose mon pied et dit entrer le deuxième en me mettant à l’aise.

Quelques minutes s’écoulent, une trentaine, je dirais, pour qu’on arrive enfin à destination. C’est alors que la jeune femme de l’accueil me reconnaît et me souhaite la bienvenue. Lui faisant un signe de la main, l’index vers le haut et haussant un sourcil, elle savait très bien ce que voulait dire ce signe. Me dirigeant vers le vestiaire des femmes, je me dévêtis de ma longue robe rouge et de mes hauts talons de la même couleur, dévoilant ainsi le tatouage que j’avais sur le haut de mon dos et descendant le long de ma colonne vertébrale. Un ange déployant ses ailes tentant de se libérer d’une liane de ronces plantés dans ses jambes. Ce tatouage représente mon passé et mon présent.

Bon, je laisse mes mauvaises ondes de côtés, je me lamenterais une autre fois. J’enfile un maillot de bain deux pièces de couleur bleu royal et dorée sans bretelles. J’entoure mon corps de la serviette donnée par l’accueil avant de me regarder dans le miroir me faisant un chignon vite fait. Je sors du vestiaire pour arriver dans la salle de détente, qu’elle élégance, le brave Sixteen à pris le salon Royale. Un mélange de bleu et de rouge avec un service en métal dorée. Je retire ma serviette pour au final descendre dans le jacuzzi, tout en entendant l’arrivé de l’ange de la mort. La sensation qui remplit la pièce ne m’était pas inconnue. C’est exactement la même que le jour où j’ai rencontré Sixteen pour la première. Ce pauvre jeune garçon, j’ai pleuré comme je n’ai jamais pleuré pour un enfant. Mourir si jeune ne devrait pas être permis dans ce monde cruel, j’aurais pu le sauver, mais il était trop tard et la loi que j’ai établie nous interdit de transformer des enfants. C’était en décembre, je m’en souviens encore de cette tragédie, mais il fallait le laisser partir.

Radotant les souvenirs, l’eau du jacuzzi arrivé au niveau de mes omoplates et je me retourne pour voir Sixteen, en train de rentrer doucement dans la même eau que la mienne. C’est la première fois pour qu’il rentre dans de l’eau chaude et battante de jets de pression d’eau. C’est ainsi qu’il me parle de son ressenti, j’eut un sourire gêné en voyant son corps. Je n’avais pas le souvenir qu’il était aussi beau mâle et ses tatouages, je ne les avais jamais remarqués auparavant.

« Tout à fait Sixteen, cela me fait plaisir de vous faire découvrir cet endroit et maintenant vous savez que ce n’est pas que pour les mortels. »

Le petit ange des ténèbres n’ose pas croiser mon regard ? A-t-il peur que je sois trop lumineuse pour ses yeux de mort ? Ce n’est rien, il ne tardera pas à craquer. C’est également à ce moment qui me parle des régentes. Pour ma sécurité, elles souhaiteraient mettre en place un rituel de protection autour de mon manoir, chose qu’à une certaine époque, j’aurais refusé, peut-être par fierté. Mais avec les chevaliers, les chasseurs et les loups, les attaques se font communes. Cependant, il m’interpella sur un sujet concernant mes sujets. Je le savais qu’une rébellion se préparer, je ne sais pas pour qu’elle raison, mais je le ressentais.

« Il est vrai, étant la reine, je suis la cible de certains. La chasseuse est devenue la proie de ses ennemis. Mais je vous en prie, vous avez déjà fait beaucoup pour moi, je ne souhaite pas que vous suer à grosses gouttes pour des vampires qui ne tiendront pas longtemps dans cette ville. Mais l’offre des régentes, je l’accepte volontiers. »

Réfléchissant un instant, Sixteen me regarda avec une certaine gêne. Je le sais que vous êtes un cachottier mon cher ami et très borné. Je ne vous en veux même pas. Et il me parle alors de notre ennemi, les chevaliers. Depuis mon kidnapping et de son jeune protégé, nous sommes davantage sur nos gardes. M’approchant de lui pour être à ses côtés en gardant mon regard dans l’horizon de la salle en plissant mes yeux.

« Vous savez Sixteen, depuis cet enlèvement, j’en ai plus qu’assez, de jouer le rôle de la demoiselle en détresse. Donc si vous préparez une riposte, il est hors de question que vous y aller sans moi. Disais-je en tournant mon regard vers le sien. Je riposterais à vos côtés. En quoi consiste cette riposte ? »

Au même moment, la jeune femme de l’accueil arrive en sabot apportant un plateau doré avec une bouteille de champagne et deux coupes en métal. Nous les servants et disposant les verres proches du jacuzzi, elle nous souhaite une bonne détente. Je souris tout en saisissant les deux coupes en tendant une à Sixteen.

« C’est un cadeau de la maison, la fidélité est ma devise. Trinquons, à notre rencontre, notre confiance, notre lien, à nous. Répliquais-je en cognant légèrement ma coupe contre la sienne qui fait un bruit de cloche étouffé. »

En buvant doucement une première gorgée du pétillant, je remarque les cheveux longs de Sixteen lui gênes la vue, avec mon autre main, je remets sa mèche derrière son oreille en prenant soin de ne pas le griffer, caressant son cartilage jusqu’à son lobe. Ma main revient vers et je détourne le regard un instant. Mais qu’est-ce qui me prend ? Je ne devrais pas être aussi attiré par lui, nous sommes amis, proches, mais amis. Mais il faut dire ce qu’il y ait, il est très bel homme et ses cheveux longs et sa barbe font son charme.

« Sixteen, disais-je d’un ton sérieux, comment puis-je vous remercier, de votre présence et votre investissement pour ma sécurité. Vous êtes le seul homme qui m’apporte une confiance réelle et sans mauvais présage. À vos côtés, je me sens en sécurité dans un cocon invisible et notre lien est de plus en plus fort, vous-même je suis sûr que vous le ressentais. »

C’est à ce moment que mon regard se recroise dans le sien, laissant le bruit de l’eau être notre compagne avec le silence prendre place dans la pièce.

Un spa, un invité, un toast au champagne, que demander de plus ? La compagnie de Sixteen m'apaise et m'angoisse à la fois. Même si nous nous connaissons depuis des siècles, que nous sommes les ambassadeurs du Cercle qui sont les plus proches de la mort, notre approche était encore plus fort que je ne le pensais. Lui remettant sa mèche rebelle, je relâche ma force en laissant mon regard plongé dans le sien avant de sentir sa main saisir légèrement la mienne. Je détourne les yeux vers le lointain avec une certaine gêne.

Après m'être encore plus ouverte à mon ami de longue date, le silence s'installe dans cette ambiance zen quelques secondes avant de me répondre avec un ton très sérieux et reprenant ma coupepour ensuite prendre mes mains en se rapprochant. Suite à son long discours, ses mains se levèrent vers mes joues, avançant vers moi, restant fixe ,proche de mon visage. Il m'embrassa le front délicatement. Sous son baiser, je ferme les yeux doucement, laissant une larme coulait le long de ma joue au couleur des perles des océans.

Relevant ma tête vers le regard de mon ange de la mort, je souris un instant avant de m'avancer et de le prendre dans mes bras et de le serrer aussi fort qu'un ligotage de chaîne d'argent. Certes, il n'a pas de cœur contrairement à moi, mais j'imaginais l'entendre battre au rythme de l'eau. Je suis apaisée, en sécurité avec lui. Mais il  raison, notre amitié ne doit pas être gâcher par un acte égoïste que nos attirances stimulent.

Me détachant de son corps , je lui souris avant de d'entendre un rideau de perles bouger voyant une employé arrivant vers nous, un plateau en main avec d'autres amuse-bouches. Cependant quelque chose me choque un instant. Les employés du spa sont respectés pour leurs hygiènes et également les locaux d'une propreté inégalable. Donc les employés sont interdit de porter des bijoux, qu'importent le métal, les bijoux sont proscrits pendant les heures de travail. Cela me laisse un doute un instant avant de regarder le plateau qui ne m'inspire pas confiance. Je regarde Sixteen dans les yeux avant de m'approcher de son oreille faisant un semblant de câlin.

« Sixteen, je reviens de suite. Surtout ne touchez pas à ce plateau, cette femme ne fait pas parti du personnel. Rejoignez-moi dans les locaux du personnel dans deux minutes. Je pense qu'il va y avoir de l'ambiance. »

Sortant du bassin d'eau bouillant, je saisis mon peignoir et enfile mes claquettes allant jusqu'à l'accueil. Je parle avec la réceptionniste pour discuter de cette employée et elle me dit qu'elle n'était pas au courant de cette nouvelle femme dans leur établissement. L'établissement sait que je suis la Reine des vampires et que je ne veux que leur protection. Je les convaincs de se cacher dans un endroit sûr de l'établissement et également où ils peuvent s'enfermer en prenant les autres clients avec eux.

Cette fois-ci, ma direction s'attarde sur les loges des employés. Avec furtivité, j'entre dans la salle et je vois cette femme en train de se changer. Retirant la blouse de l'employé pour au final se vêtir de noir, je me faufile derrière elle avant de la prendre par l'épaule et de l'envoyer contre le mur.

« La prochaine fois pour te la jouer discrète, veille à bien réviser les normes sanitaires du bâtiment imbécile ! Qui es tu ? »

La femme se mit à rire avant de se relever et craquer sa nuque pour être à son aise. Cependant , elle reste silencieuse et en position de garde pour se défendre. Je laisse un sourire en coin apparaître avant de foncer sur elle et de la soulever d'une main en l'étouffant.

« Sérieusement, tu crois qu'un simple humain peut me défier ? Alors dis-moi, c'est cette vieille des chevaliers qui t’envoies pour tuer les créatures mortes du Cercle ? Ou juste parce que j'ai peut-être tuer ta famille en les dévorant ? »

La femme toussa et suffoque. Cette scène était exaltante. La sensation d'être plus puissante qu'une autre me remettait plus en confiance. Après tout, l'aventure que j'ai eût avec les chevaliers m'avait donné la sensation d'être une vampire originel de pacotille. Au même moment, j'entends la porte des loges s'ouvrir pour voir mon ami me rejoindre.

« Mon ami regarder qui est venu nous rendre visite. Disais-je en balançant la femme au pied de Sixteen. Je suis persuadée qu'elle fait parti des chevaliers, mais malheureusement elle reste silencieuse. C'est sidérant de poser des questions et que nous nous accordons aucune réponse. Avez-vous une suggestion mon ami ? »

Laissant Sixteen réfléchir , je me mets à fouiller dans ses affaires et ce que je trouve était assez basique. Des clés, un portable, des tampons, mais je vois autre chose. Une fiole remplie de plante aromatique. J'ouvre la fiole et senti légèrement le parfum de la verveine. Maline la petite. Et je vis également une autre fiole dans laquelle se trouve du sang noirâtre avec une odeur Achémille.  

« Sixteen, elle a tenté de nous empoisonner. J'ai trouvé de la Veine de Vénus et également du sang mélangé à de l'Alchémille. C'est une plante réputé pour être empoisonnante à souhait, même pour les morts. »

Je balance les fioles par terre avant de revenir sur la femme et de la gifler d'une force incontrôlable qui fit apparaître une traînée de sang au niveau de ses lèvres. Je suis sidérée que l'on veut ma mort et encore plus qu'on veuille tuer Sixteen. On a beau être les immortels, on peut mourir définitivement si les personnes sont motivés.

Je recule de quelques pas avant de prendre le poignard caché dans le sac de notre hôte et de lui déchiré le dos de son t-shirt pour révéler sa peau. Tiens tiens, une belle trouvaille. Les chevaliers du Paradis ont une sorte de marque au niveau de leurs dos, comme une marque de naissance. Je fais signe à mon ange ténébreux en lui montrant la marque. Il n'y a plus de doute, les chevaliers ont déclaré la guerre et elle ne fait que de commencer.

J’en n'ai plus qu’assez. Je joue les victimes depuis bien trop longtemps. Angèle savait qu’en me détruisant, elle détruirait Sixteen. Le lien qui nous unit est puissant, un lien de mort. Presque éternelle. Sixteen est celui qui m’a protégée durant de nombreuses années et je lui suis reconnaissante et redevable.

Cependant, les cris de douleur de cette guerrière me font sourire et me donnent des frissons. Et la coulée de sang qui vient de sa bouche me fait pincer mes lèvres rouges mattes. Déchirant son t-shirt, je remarque une sorte de symbole, une marque de naissance. Je demande l’avis de Sixteen, mais ce dernier est pris par une migraine. Non, pas une migraine, mais des souvenirs de son passé. Ce n’était pas le moment de flancher. Trop tard, la femme nous prit de court pour nous neutraliser un moment. Un coup de boule. Non, mais sérieusement, heureusement que j'ai les os aussi dure que la roche. Mais pour ce qui est de la veine de vénus en vapeur je n’étais pas prêt. Je recule avant de me précipiter à la sortie de secours puis revenir dans les vestiaires pour m’habiller et m’approprier de mon gant en une vitesse considérable.

J’entends des coups de feu et un hurlement de femme. Sixteen ne l’a pas tué, j’entends son cœur battre encore à foison. Marchant d’un pas serein, limite arrogante. Je rentre dans la salle des eaux ou je les attendais en buvant une gorgée de mon vin préférée. Je me retourne et je vois la gamine trouée à l’épaule et la cuisse. Parfait. Au moins, elle ne peut plus se défendre cette garce. Sixteen me la confia pour que je puisse un peu m’amuser avec elle.

« Comme je te l’avais dit, disais-je en enfonçant mon pouce dans la blessure à l’épaule, je ne suis pas facile à vaincre et ce n’est pas de la veine de vénus en vapeur qui va m’empêcher d’en finir avec toi. Si je suis un pantin, dis-moi ce que toi, tu es par rapport à ton seigneur ? Hmm ? »

Cette petite a du cran, très silencieuse. Sauf pour jouer les héroïnes, elle rugit telle une lionne. C’est bien dommage que je ne l’ai pas remarqué avant, cela manque un peu de guerrier vampire dans mon clan.

Cela étant, Sixteen m’informe que des anges sont venus pour régler notre compte. Je ne remercierai jamais mes sens de responsabilités de m’avoir averti de mettre des vampires autour du bâtiment. Mais malheureusement, les vampires qui surveillaient les alentours sont très entraînés pour ce genre de mission. Mon ami me demanda si j’avais pu soutirer des informations.

« Malheureusement, notre amie angélique est bien plus teigneuse que je ne l’imaginais. Même en train de se vider de son sang, elle résiste. Mais… C’est ce qu’il m’amuse davantage. Surtout, quand Lex à bien envie de planter ses crocs dans un joli cou comme le tien. »

Au même moment, Lex, mon cobra royal entre en scène pour grimper le long de ma jambe, tournoie autour de ma taille pour au final finir comme un collier autour de mon cou.

« Les Cobras sont magnifiquement dotés d’un venin très puissant, un être humain peut mourir en 4 heures si ce dernier se fait mordre à une main ou une jambe. En revanche, si c’est au niveau du cou, en 20 minutes, tu peux clamser. Lex, fais en ce que tu veux , je commence à m’impatienter que cette créature angélique ne nous répond pas aux questions. »

« Aveccc Plaissssssiirrrr, ma reinnnne. »

Le serpent arriva vers le cou de notre invitée qui commença à avoir peur. Après tout, le serpent est l’animal est le plus détesté chez les anges. Dansant, pour faire frémir la peur dans les yeux de notre invité, il se rapprocha de son cou pour chatouiller ce dernier avec sa langue.

« D’accord ! Stop ! Je vous dirais tout ce que vous voulez savoir ! »

Et bah, ce n’est pas trop tôt. Je n’en pouvais plus. La saisissant par sa queue-de-cheval, je la lève et l’oblige à s’asseoir sur une des chaises présentes.

« Alors, ma chère et tendre amie, sache que si tu essayes de nous embobiner, Lex est prêt à te mordre à pleine dent et à diffuser toute sa poche de venin. Je veux savoir qui est ton seigneur ?! »