Contract for a Dead Heart ☼ Cadélaïde

Encore une nuit en compagnie de la belle rouquine, qui encore une fois est partie en pleine nuit pour aller à la conquête du danger d’après son mot. Une soirée ce soir ? Intéressant ? Heureusement que nous sommes le mardi soir, je n’ai rien de prévu, elle est bien chanceuse la gamine. Cependant, j’ai tout de même du travail, je suis peut-être propriétaire d’une boîte de nuit, mais je reste la Reine des vampires.

Me levant de mon lit de satin rouge, je me dévoile nue dans cette pièce fraîche pour ensuite me vêtir de ma robe de chambre en soie blanche. Je vais à la salle de bain pour me faire ma toilette jusqu’à retourner dans ma chambre et me maquiller devant ma coiffeuse. Je sors mes produits de soin et de maquillage pour me faire ma beauté avant de lisser ma chevelure blond platine pour les plaquer en arrière. C’est au même moment que Lorna entra dans ma chambre pour m’avertir que les fondateurs sont arrivés. Ils sont avance, mais ce n’est pas plus mal, je n’ai pas énormément de temps. C’est alors que je décide de vêtir une robe blanche au manche bouffante, longue, évasé avec un léger décolleté.

Descendant les marches je vois mes chers sujets.

« Je ne m’attendais pas à ce que vous soyez pressés. Mais bonjour à vous mes confrères, je vous en prie, installez-vous dans le salon. »

C’est alors que je m’installe à la table ronde et demandant à Lorna d’apporter les dossiers. C’est ainsi que mes fondateurs du juste équilibre du peuple vampirique. C’est alors que le fondateur de la Chine prit la parole. Il me parla alors des actions jusqu’à ce qu’il soit vite coupé par celui de France.

« Certains de vos enfants se rebellent, un quartier de Paris à voulu préparer une émeute en pleine nuit contre nous. Nous ne savons plus comment nous pou… »

« Allons, Chers Fondateurs, nous avons des dossiers plus importants que les bébés vampires qui veulent jouer les grands, alors s’il vous plaît. »

« Mais ma chère Reine… »

« J’AI DIT ! Putain de merde, qu’on a des dossiers plus IMPORTANTS ! Si des vampires tentent une rébellion, vous les tuez et vous éduquez d’autres vampires. Maintenant d’autres sujets. »

Que c’est barbant, même si c’est un sujet qui reste dans un coin de ma tête, les vampires rebelles sont des jeunes humains transformés et abandonnées. Il faut vraiment que j’écrive une charte pour ce genre de chose.

La réunion se poursuit entre les affaires du marché et également au niveau de fournisseurs pour le Red Carpet. Deux de mes confrères avouent plus tard qu’un fournisseur sur cinq, abandonne l’affaire pour la Reine. Surement des renégats, mais qu’importe, ce n’est pas le sujet qui m’importait le plus. Je voulais que nous parlions des chasseurs ainsi que des loups, ils deviennent vite une menace à mon peuple et à mon égard. Mais je voulais également les prévenir que certains enfants des anges, surnommés Chevaliers du paradis sont également une menace pour notre espèce. C’est également à ce moment-là que je les informe que j’ai été kidnappée par ces derniers et que celle qui vit sous mon toit, travaillait pour eux. Je leur demande de ne surtout pas l'a pourchassé, vu qu’elle bosse pour moi pour certains contrats. Sur le moment, ils ne comprennent pas mon raisonnement, mais je leur donne l’excuse d’une stratégie en sortant cette phrase culte « Connaît ton ennemi avant qu’il ne te connaisse ». C’est ainsi que la réunion s’achève.

Regardant l’heure sur mon horloge, je remarque j’ai encore un petit peu de temps devant moi, c’est alors que je décide d’appeler Julio, mon coiffeur personnel, ainsi que le bijoutier s’il a pu faire ce que j’avais commandé à temps, et c’était prêt.

« Lorna. Pouvez-vous envoyer Andrew et Gaby pour récupérer un colis à la bijouterie « Put a Charm’s » et également me préparer ma tenue rouge. Merci bien ma chère. »

Montant de nouveau dans ma chambre, je me place devant ma coiffeuse et commence à me faire un maquillage doré, rouge et noir. Quelque chose d’assez dramatique, cela va être très bien pour ce soir. Un trait de liner, un blush pêche et une touche d’Highlighter intense, histoire d’attirant la lumière comme il faut. Je décide de mettre un rouge à lèvres sanguinaire avec un gloss chocolat par-dessus qui n’altère pas la couleur en dessous. Pour les accessoires, je décide de mettre aucun collier, mais des boucles d’oreilles argentés et strasses qui arrivent au niveau de mes clavicules. Au moment que je finis, mon maquillage Julio venait d’arriver.

« Ma petite Reine adorée ! Comment ça va ? »

Toujours aussi showman, ça me fait tellement plaisir qu’il garde autant d’énergie. Il sait que je suis vampire, mais lui-même est un sorcier, donc autant dire les choses. Cependant, je suis surprise qu’il soit arrivé aussi vite. Il m’annonce qu’il était avec une autre cliente pas loin et qu’il avait fini, donc il a juste eut e temps d’arriver.

« Bien, chéri, je voudrais que tu me fasses une coiffure ondulée et détachée sur le côté, penses-tu pouvoir faire ça ? Sachant que je voudrais que ca reste aussi longtemps que possible. »

Il applaudit de ses deux mains et en sourit disant que c’était un jeu d’enfant. Chose qu’il fit de suite et il n’a fallu que trente minutes pour faire ce que j’ai demandé. Je me regarde et j’étais complètement satisfaite. C’est alors que je lui demande ce qu’il souhaite comme paiement.

« Oh, vous savez, ma reine, l’argent m’importe peu, je gagne bien ma vie, mais je vous avoue que votre chauffeur me fait de l’œil depuis quelque temps, est ce qu’il est possible … »

« Pas la peine de finir ta phrase, j’ai compris. Et bien écoute, ce soir, je suis de sortie, mais je pense que tu peux dormir dans mon manoir ce soir et porté un peu de compagnie avec Andrew, mais il ne doit pas tarder à revenir. »

Comme ci Andrew était le premier à être réclamé pour un petit moment câlin. C’est ainsi en entendant la voiture revenir, je vois les deux hommes descendre de la voiture avec le fameux colis, qui était dans une boite en velours rouge et un ruban de satin noir. J’enfile ma robe le temps qu’il rentre m’attendant dans le hall, je me chausse de mes plus beaux talons hauts et mon sac à main rouge et strasses.

J’ai encore quelques minutes, je descends les escaliers en compagnie de Julio qui m’offre son bras. C’est alors qu’Andrew me présente le cadeau qui me satisfit encore plus de cette trouvaille. Il est moins cinq, il est temps que j’y aille. Au même moment de passé la porte, je regarde Andrew.

« Au fait cher ami, Julio aimerait être en tête-à-tête avec toi, donc ne le déçois pas, je compte sur toi. Gaby connaît la mission ? Très bien. Bonne soirée mes enfants. »

Je cache le cadeau dans mon sac avant d’ouvrir la porte et de voir la splendide créature rouge qui se tient devant moi, un bouquet de roses à la main et une bouteille de vin à la main. J’avance vers elle avant de me plonger dans son regard charbonneux.

« Je dois avouer que tu m’impressionnes, tu es très belle, Cassandre. Et bien, je ne m’attendais pas à autant de romantisme venant de toi, mais c’est plaisant. Je n’ai plus qu’à te suivre maintenant que je suis là. »

Rejetant ses cheveux en arrière, je sens le doux parfum qui n’ai propre qu’à elle-même. Le monoï, ce doux parfum que je ne connais que trop bien. La première pendant notre séance BDSM et toutes les autres fois, où nous dormions ensemble dans les draps de soies. C’est alors qu’elle me tendit ses présents et les regardant de plus près, je remarque que le vin avait une odeur de sang. Le sang de loup. L’amertume du sang de loup réveille mes papilles gustatives. Et les roses sont tellement belles et aussi fraîches que la peau de Cassandre sortant de son bain.

« Elles sont magnifiques et l’odeur de sang nauséabonde du louveteau est délicieusement, comment dire, tantrique. Disais-je d’une voix suave. Andrew, peux-tu ramener ces présents s’il te plaît ? Je pense que les roses seront parfaites dans le séjour. Merci »

Ouvrant la portière et m’offrant sa main, je monte au côté passager de sa voiture. Je souris rattrapant ma robe pour éviter de la coincer. Elle savait jouer les bons seigneurs, même si c’était uniquement moqueur, mais elle jouait bien le bourgeois gentilhomme. C’est alors qu’elle me demande, si j’avais une idée de l’endroit où elle voulait m’emmener.

« Honnêtement, pour les lieux, cela m’importe peu. Je souhaite garder la surprise jusqu’au bout. Tant que je reste avec toi, le reste n'est que des détails qui peuvent rendre, cette soirée, parfaite ! »

C’est vrai, à ses côtés, je me sentais protéger. Le reste m’importe peu et je ne pouvais m’empêcher de penser à elle. Certes, sa façon de représenter l’amour n’est pas de vigueur connaissant son caractère et son jeune âge. Mais qu’importe, j’entends son cœur battre à la chamade. Elle est aussi excitée que moi que la tournure de la soirée pourra prendre.

Arrivant sur les lieux, je vois la devanture de l’endroit. Elle a osé. M’emmener au Music-Hall. Je dois dire qu’elle m’impressionne de jour en jour la rouquine. Elle me refait son numéro de parfait gentleman, qui me fait glousser légèrement.

« Ce voyage fut très agréable en votre compagnie, mais j’attends de voir ce que madame me réserve pour la suite. »

Il est vrai qu’en tant que vampire, il m’est difficile de venir dans les restaurants. Sachant que je ne peux pas ingérer de solide. Mais entendant le menu, je pourrais limiter à verser une larme de joie. Le fait qu’elle ait fait tant d’effort pour que je puisse me régaler ce soir. C’est drôle cette sensation, je l’ai ressenti que peu de fois. Elle se mit alors à bégayer et se montre mal à l’aise.

« Allons, allons calme-toi, disais-je en prenant sa main. Nous sommes entre nous, tu n’as aucune raison de t’inquiéter pour quoi que ce soit. SI tout ce que tu as prévu se passe comme tu l’entends, tout se passe très bien. Et franchement, c’est le plus beau cadeau que tu m’aies fait au cours de ses derniers mois. »

Le fait de la voir ainsi me donne encore plus envie de la câliner et de m’occuper d’elle, mais je n’en ferais rien. Ce soir, c’est elle qui tient les ficelles.

Il fallait le dire encore une fois. Cassandre était du genre spontané et à bien manipuler ses victimes. Comme cet homme tout à l’heure qu’elle a menacé de l’érafler si la voiture avec une marque. Ca donnait limite envie de faire une égratignure de mon côté pour la voir en pleine action, mais je ne suis pas du genre à tenter el diable, vu que mon âme lui appartient déjà.

Arrivant à la table, nous nous installons à al table avec le menu qui donne l’eau à la bouche. Mais faut pas se mentir, Cassandre détestait tout ce qui était à base de viande ou encore faire des mélanges insensés. C’est ainsi que je la regarde en coin, amusée et que je lui demande ce qu’elle allait manger. Potentiellement une salade fraîche, du tofu ou que sais-je. Y a tellement de substitut de viande dans ce monde et à cette époque.

« Du coup, ton menu se sera quoi ? Vu que tu ne trouves pas cela appétissant ? »

Quelques temps, après un serveur arrive à notre table, la serviette sur son bras, un stylo dans sa main droite et un carnet sur l’autre. Un sourire au visage et un regard bleu éclatant qui nous demande si nous voulions un apéritif pour commencer notre dîner.

« Pour ma part, un verre de Château Latour 2011 s’il vous plaît. Et toi ma chère et tendre amie ? »

Entendant la commande de l’apéritif, il nota ce qu’il fallait avant de se retirer. Je regarde de nouveau la jeune rousse remarquant qu’elle était de plus en plus mal à l’aise. Cela m’amuse un peu de la voir mal à l’aise, car moi-même je le suis. Je ne le montre pas tellement je suis aussi froide qu’une salamandre. La seule chose qui me tient chaud, c’est sa générosité et son attention envers moi.

Le même serveur revient avec nos boissons et ils nous les déposent sur nos sous-verres en argent. Heureusement que je ne suis pas une louve, je n’aurais pas aimé approcher ma main de mon verre, par peur de me brûler. Au même moment, je le remercie en hochant légèrement la tête et regardant son alliance qui était magnifique et je voyais comme une gravure. Des chiffres et deux lettres. Surement les initiales de son couple et leur date de mariage, ou encore de leur première rencontre.

Cela étant, je saisis mon verre rempli aux trois quarts par le pied, fixant le regard de la rouquine avant de trinquer avec elle.

« A nous ma chère maîtresse des tortures. Toi qui m’as torturée, qui m’a fait hurler de souffrance et de plaisir. »

Laissant le bruit des verres qui s’entrechoquent prendre de l’ampleur dans notre coin, nous buvons une gorgée de notre boisson. Je savoure l’amertume du vin rouge qui a bien mûri et qui à également un léger goût boisé. Le vin rouge Français est une des plus belles découvertes que j’ai pu faire durant notre propagation de notre malédiction qu’est le vampirisme. Je le regrette un peu ce pays quand j’y pense.

Trinquant avec ma chère Cassandre, je savoure le liquide boisé et légèrement amer. Fruité en plus. Comment dire, le vin français est encore une fois une jolie trouvaille et nous avons de la chance qu’à Philadelphie, ils aient ce genre de vin rouge. Oui, on peut le dire, je m’exalte sur une boisson.

Une fois la trinque terminée, les entrées arrivent et je dois avouer que je suis impressionnée que le chef ait réussi à faire ce genre de chose pour moi. Je suis également réconforté que je ne sois pas la seule à manger. Cela m’aurait chagrinée que Cassandre ne grignote que des cacahuètes toute la soirée. Remerciant le servant de la tête, je prends la serviette mise à disposition pour la placer sur mes cuisses, histoire de ne pas tâcher ma robe rouge. Et nous savons tous que le sang est coriace sur le tissu.

Regardant mon assiette de plus près, je reconnais le caviar et le champagne. Il également quelques choses de légèrement rosé. Qui doit être à l’origine blanc. Peut-être du chou ? Non, ça ne se marierai pas bien avec le caviar. De la truffe ! Mais oui, c’est sûr que c’est ça. Bon, bien sûr, je n’en connais pas encore ses goûts-là, je n’ai jamais réussi à trouver d’astuces pour les ingérer. Peut-être qu’avec un peu de chance, je vais sentir en fine-bouche.

Me munissant de ma cuillère, je plonge cette dernière dans l’assiette creuse. Prenant un maximum d’ingrédients imprégner de sang et le mettant en bouche. Il est vrai que cela est étrange vu que je n’ai rien ingérer depuis plusieurs siècles. Mastiquant doucement les ingrédients, le goût du sang est bien présent et je goûte également le goût du caviar et la truffe. Mais cela reste subtil.

« Je dois avouer que le chef a fait ça super bien. Je sens légèrement le goût principal des ingrédients, mais avec le sang ça passe tout seul. Après, ce n’est que l’entrée, on verra si mon corps ne rejette pas le plat ou le dessert. »

Je me mis à rire, même si c’est ma crainte que je ne supporte pas la nourriture et je serais triste de gâcher tout ça. Surtout après tous les efforts qu’elle a faits. Elle s’est vraiment cassé le cul, on peut le dire.

Je savoure mon entrée comme il faut avant de prendrela main de Cassandre. Je sens la chaleur et la moiteur de ses mains. La froideur de ma peau peu peut-être lui faire du bien. Je lui souris, lui montrant que j’apprécie cette soirée.

« Dis-moi, cela ne te ressemble pas du tout de faire ce genre de soirée. Tu prends sur toi-même ou tu le fais vraiment avec le cœur ? »

Je sais à quel point, c’est énervant de prendre sur soi-même. Mais la connaissant, je sais pertinemment qu’elle ne ferait jamais une chose qu’il ne lui plaît pas. Son caractère bien trempé le prouve que déjà, elle ne fait rien à moitié, mais elle ne peut faire une chose sans y mettre de réelles intentions.

Dégustant mon entrée, je la regarde prendre une cuillère de la sienne. Elle a l’air d’avoir un petit sourire quand elle me voit savourer ce début de repas. Un verre de vin et un jus de tomate en guise de cocktail d’entrée. C’est alors qu’elle m’annonce que le cuistot était un vampire. Il est vrai que les vampires cuistot sont des pépites pour nous. Ancien restaurateur, certains humains devenus vampire s’adapte au niveau de la gastronomie. Je me mis à sourire quand elle expose sa menace cachée envers le cuisinier.

« Je te rassure. Pour le moment, il a bien fait ça. Je me régale même. Ne t’inquiète pas pour moi. Même si je suis mal en point ta chaleur me fera guérir sous les draps de soies. »

Disant cela, un petit clin d’œil et un sourire en coin. Reprenant une bouchée de l’entrée, je repense au présent que j’ai dans ma boîte. Je ne sais pas si elle a fait attention si je l’avais dans mon sac. Tu me diras avec mon foulard, par-dessus on ne voit pas du tout la boîte. Cela m’étonne d’ailleurs qu’elle ne m’est pas encore demandé, pourquoi un aussi grand sac à main pour une soirée où je ne m’occupe de rien. Tant mieux si pour le moment, elle n’y pense pas. Je lui donnerai pour le dessert. Ce sera parfait.

Ma main saisis la sienne qui était chaude et moite. Elle doit bien stresser. En même temps, elle sort de sa zone de confort comme jamais. J’ai déjà connu cette chaleur et cette moiteur quand nous sommes seules dans la chambre. Même la première fois que nous nous sommes rencontrés. Moi sur le fauteuil relax et elle qui me torture qui finit en plaisir intense.

JE lui pose alors la question si elle y mettait du cœur ou non. Bien entendu, elle fait sa timide à ce genre de question. Elle n’est pas du genre à dévoiler ses sentiments envers quelqu’un. Elle me dit alors de ne pas m’inquiéter et elle me promet qu’elle fait tout cela de bon cœur. Elle me reprend alors la main pour me faire un baise-main à la vieille France et qu’elle est contente. JE sens sa main me caresser et son sourire me fait fondre mon cœur de glace. La regardant au plus profond de son âme à travers ses yeux. Je sens les larmes monter, mais je me force à ne pas les dévoiler, il est encore trop tôt pour verser des larmes de joie.

Le serveur vient à notre table voyant nos assiettes vides. Nous demandant si nous souhaitons passer au plat. Hochant la tête positivement, je lui donne mon assiette dans son plateau. Voyant son badge. Je me permets de lui demander une faveur.

« Dîtes-moi, Pierre. Pourriez-vous donner au cuisinier mes plus grands respects. Il a bien fait cela et qu’il continue. N’est-ce pas chérie ? »

Je reprends une gorgée de vin rouge pour faire passer le goût de mon entré dan mon estomac. Je lui passe ma main dans ses cheveux pour les replacer. Laissant cette dernière glisser le long de sa joue avant d’atteindre ses lèvres douces et rouges. Me laissant une légère trace de rouge à lèvre sur mon annulaire gauche. Je souris avant de mettre mon doigt sur ma langue pour retirer la trace. Les femmes et les hommes mangent leur rouge à lèvres à quatre-vingt-dix pourcents du temps.

Le dîner est digne d’un rendez-vous galant. Je suis on ne peut plus heureuse d’être présente. Avec la plus belle beauté de la ville. Si elle est classée première de la liste, j’en suis la seconde. J’en fais peut-être trop, mais personnellement, cela m’est complément égale. Je suis un cadavre ambulant et j’arrive encore à me lancer des fleurs. Tant que ce n’est pas sur ma tombe, cela me convient parfaitement.

Ceci dit, le plat fut également un succès. Mes habits ne sont pas souillés. Je n’ai encore aucune douleur dans le bas de mon ventre. Je pense que je vais survivre à cette magnifique soirée qui commence enfin à devenir intéressante. Suite à mon geste, elle me rétorque une phrase que je ne compris pas de suite qu’elle avait un double sens. Non seulement, j’avais une trace de rouge sur le dos de ma main, mais j’en encore une autre plus tard.

C’est alors que je la vois s’agenouiller devant en train de me faire comme une sérénade. Une montée d’émotion monte du bas du dos jusqu’à mon cœur. Même si j’étais morte, j’avais l’impression de l’entendre battre. Des larmes commencent à monter. Mes mains se mettent devant ma bouche histoire d’étouffer mes émotions. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me demande en fiançailles. Je mis un instant le temps retenir comme je peux mes sanglots de bonheur.

« Oui Cassandre ! Je le veux ! »

C’est alors que je la laisse faire. Sortant la bague aux couleurs de la nuit et de sang en l’enfilant à mon doigt. C’est alors que du fond de la salle, nous entendons des applaudissements. D’abord deux personnes. Puis cinq. Et enfin une dizaine de personne étaient en train de nous acclamer. J’étais dans ma bulle avec Cassandre. Je me fichais bien des autres personnes. C’est alors que je me lève de ma chaise avant de la relever et de l’embrasser d’une tendresse. Un long baiser s’en vient. La froideur de ma couche se tiédit sous sa chaleur. Je pourrais fondre comme neige au soleil. Le baiser se finit. C’est alors que le serveur arrive avec le dessert et également un masque pour les yeux en satin rouge.

« Merci Pierre. Et bien, tu m’as fait une belle surprise. À mon tour maintenant de t’en faire un. S’il te plaît met le masque sur tes yeux. »

Se prétend au jeu, elle cacha ses yeux. C’est alors que je sors le coffret de mon sac et lui présentant devant elle.

« C’est bon, tu peux le retirer. Voici un cadeau pour la plus belle femme aux cheveux de feu. »

Même si nous pouvons reconnaître le paquet cadeau provenant d’un bijoutier des plus connus de Philadelphie. Je sais qu’elle n’est pas trop bijou et tout ce luxe ne lui correspond pas. Mais je me sentais de lui offrir quelque chose venant de moi. Un collier de diamant en argent qui fait l’intégralité de son cou. L’argent fait fuir la morsure. Certes, elle n’a pas besoin de ce genre « d’armure » pour se protéger. Mais c’est également dans le sens que personne ne pourra la toucher sans passé par moi-même.

Le Collier d'Argent: