It's a fucking place ☼ Adélaïde & Salierye

Encore un week-end qui commence doucement. Ma clientèle se minimise au fur et à mesure des semaines. Elle se désagrège, certes, mais mes rentrées d'argent eux ne diminuent pas. J'ai encore mes plus fidèles qui restent dans ma discothèque. Cependant, cela fait plusieurs semaines que mes vampires et certains clients humains me parlent d'une autre boîte de nuit. Le CIRCUS tenu par un Salierye de Vilbusy. J'ai tendance à croire que les nobles ne sont plus ce qu'ils étaient y a des siècles. Nous devenons nous-même des déchets et nous adorons cela. Ainsi, j'ai décidé d'ouvrir le Red Carpet, mais je ne serais pas présente ce soir-là.

La curiosité est un vilain et joli défaut, ma chère Lady Adélaïde Ashford. C'est ce que me disait Koen quand nous nous fréquentions encore à l'époque avant que la guerre n'éclate. Je décide de me vêtir telle une inconnue. Un pantalon large sobre à paillettes, taille haute bien entendu, accompagné de son bustier de la même matière. Pour la coiffure, j'ai décidé de porter une perruque brune pour être méconnaissable le plus possible. Un maquillage léger au niveau des yeux pour au final un rouge à lèvres rouge et matte. Pour les accessoires nous allons rester dans l'acier et l'argent, dont un qui est assez imposant, un ras de cou tout en acier qui prend le cou, d'où son nom.

La tenue est prête, maintenant, je vais pouvoir y aller, mais avant toute chose, une petite brume de mon parfum Dior pour camoufler comme il faut mon odeur vampirique. Mettant mes lunettes de soleil noir, enfilant mon béret noir en cuir, je saisis mon sac à main et je me dirige vers Le CIRCUS.

Pour commencer, rien que le bâtiment, vu de l'extérieur, il fait plus bar à tapin ou encore cirque abandonné qu'une boîte de nuit. Rentrant dans le bâtiment, je vois un aperçu de la boîte en retirant mes lunettes que je glisse dans mon sac. J'avance avec une certaine classe. Voyant les femmes et les hommes faire des lap dances aux clients. Une ambiance quelque peu, comment vais-je dire sans être vulgaire… Une ambiance quelque peu, comment vais-je dire sans être vulgaire… Érotique !

Avançant vers la piste de danse, la musique est plutôt pas mal et l'ambiance est à son comble. Faisant style de m'amuser, je regarde les alentours tentant de trouver le patron de la maison, mais pas encore présent. Mais j'ai reconnu une vieille connaissance, Lilith travaille donc ici le temps de son séjour. Intéressant à savoir. Je braque mon regard sur le bar et je m’assois sur un des tabourets.

« Qu'avez-vous en alcool fort ? J'ai besoin de me requinquer. »

Avant même que le barman ne me propose un verre, je vois une silhouette, fine, grande et excentrique et ce parfum de sexe et d’alcool. C’était lui, il m’avait reconnu. Ce n’est pas étonnant pour un incube de sentir ce mélange d’odeur. Il me propose de boire un verre de gin dans son bureau. Des origines canadiennes peut-être ou alors un goût exquis pour le Québec. Je ne sais pas quoi en penser. Je réfléchi quelques secondes avant de sourire et d’accepter son invitation.

Le suivant aveuglément entre ses clients, qui gâchent la vue à force de se coller-serrer au rythme de la musique torride. Il manque plus que les mecs qui bossent ici me fassent du rentre-dedans et je serais servi dans le monde de Salierye. Passant par la porte privé et réservé aux employés, je rentre dans son bureau admirant sa décoration. Il a bon goût dis-donc.

Il se présente en s’inclinant de manière beaucoup trop exagérée. Chose qui m’amuse, car il se donne l’effort alors qu’il ne le pense pas tant que ça. Cela m’amuse que les personnes me connaissent et qu’ils pensent me montrer leurs soi-disant respects royaux. Je souris en haussant mon sourcil gauche avant de saisir sa mâchoire et la relever doucement.

« Certes, je suis une Reine, mais inutile de faire une révérence quand on n’y met pas du cœur. D’ailleurs, De Vilbusy, êtes-vous de sang noble ? Ou bien est-ce une couverture pour vous faire une identité humaine ? Pardonnez-moi ma curiosité. »

Me servant un verre de Gin, je le pris et je m’assieds sur des chaises devant son bureau. Posant le verre sur la table à côté de moi.

« Pour répondre à votre question de manière franche et efficace, il est vrai que je veux en savoir plus sur le lieu de mon concurrent. Vous-même vous en avait fait. J’ai vu l’un de vos employés venir au Red Carpet. Mais qu’importe, cela n’est pas grave en soit. J’avoue être admirative de ce lieu. »

C’est vrai que les lieux restaurés en font une belle boîte de nuit. Mais je ne sais pas ce que cela vaut, au niveau de l’ambiance.

« Dites-moi, Salierye, quelles sont vos coutumes locales ? En d’autres mots, quelles sont vos soirées torrides ? »

Je voulais savoir ce qu’il propose au sein du Circus. Peut-être des soirées à thème sur le Cirque que sais-je. Comme par exemple, deux samedis par mois, j’organise une soirée rouge. Au début, j’avais fait cette fête pour le Red Carpet. Mais maintenant, c’est comme montrer mes hommages ou encore fait référence à Ginger, anciennement Cassandre. LA fois où elle avait demandé ma main. Habillées de rouge, nous étions aimantes l’une envers l’autre. Je me souviens encore de ses moments passés avec elle. Mais passons, je ne regrette pas le passé et resté focalisé dessus n’apporte rien. Je dis ça, mais je pense toujours à Koen…

Autant de courtoisie de sa part me paraissait totalement faux depuis le début. C’est un petit cachotier qui s’invente un personnage excentrique, cela me plait, mais venant d’un incube plus rien ne m’étonne. Cependant, le fait qu’il m’appelle « vieille peau », très peu pour moi.

« Ecoutez-moi bien, je suis peut-être âgée de quinze siècles, mais ma peau reste jeune et fraîche. Mais qu’importe, pensez ce que vous voulez. »

C’est qu’après qu’il m’affirme qu’il a du sang noble venant d’Angleterre. Intéressant. Sachant que je viens d’une contrée voisine de ses origines. Cela étant, il a du sang noble, tandis que moi, je n’ai acquis mon titre qu’en me mariant à Koen. Sinon, j’étais juste la fille d’une baronne et d’un banneret.

Au dernier moment ma plongée dans mes pensées et mes souvenirs, il rétorque en répondant que j’avais peur de ce qu’il pouvait donner pour cette ville. JE me mis à rire aux éclats, me moquant de son commentaire avant de boire d’une traite le gin.

« Sachez que j’ai connu plus atroce et plus horrible qu’un concurrent qui tiens une partie de la ville par les couilles comme vous dîtes. Chaque boîte à son public et je ne peux que vous féliciter. Et si je devais faire faillite et que vous avez du succès, je m’en ficherai et je serais prête à vendre mon bâtiment, amis je n’en suis pas encore à ce point. »

Disant cela, je lui disais clairement que je n’avais pas peur. Que ce soit de lui ou encore de perdre ma clientèle ou encore ma boîte. J’ai perdu pire que ça et j’ai peur d’une chose encore pire que d’un petit incube extravagant dans son costume de clown.

C’est alors qu’il me donne plus de détails sur son type de soirée. Son thème sont tous les interdits de ce monde. L’alcool, le sexe et la drogue. C’est alors qu’il me dit qu’un groupe de musique aller jouer ce soir pour payer ses dettes. Des dettes ? SI un client a une dette envers une boîte de nuit, c’est qu’il a fait de la casse ou encore qu’il a des impayés.

C’est alors qu’il m’annonce le nom du groupe. Mon regard se bloqua sur le sol un instant avant de me remettre dans mon siège doucement dans une position plus confortable en retirant ma perruque laissant place à mes cheveux d’or platine.

« En effet, je connais ce groupe. Des dettes de quel genre ? De drogue je présume ? Car moi-même j’avais eu des problèmes avec ce groupe. »

Une partie n’était qu’un mensonge mais une autre était la vérité. En effet, Alec n’avait aucune dette dans ma boîte mais les problèmes qu’il s’était donné avant et pendant que je l’adopte. Je ne sais pas si ce personnage sait qu’il est mon fils adoptif. S’il ne le sait pas, c’est une bonne chose. Si c’est le contraire, tant pis. Je n’ai aucune honte de le reconnaître en tant que mon fils. Sinon je ne l’aurais jamais pris dans ma famille.

Dans le peu de conversation que j’ai eût avec ce personnage. Il m’en dira temps, mais ce ne serait que presser le moment tant attendu. Il me demanda alors comment il est possible pour une morte de se faire plaisir avec de la chair humaine sans la mordre. Cette question me faire sourire en coin. Tant de fois, on me la pose cette question et qui personnellement commence à me fatiguer de tout le temps répondre la même chose. On va rigoler un peu, enfin personnellement ça ne me fait pas énormément rire.

« Les vampires sont comme les bonnes sœurs, nous avons fait vœu de chasteté envers notre Seigneur vu que c’était notre péché le plus répandu. Pourquoi ? Nous aimons nous nourrir pendant le sexe, le sang est bouillant et c’est l’extase pour nos papilles. »

Bien entendu, tout cela était faux. Je ne sais comment l’expliquer, mais tant que notre cœur bat, le sang continue de circuler même s’il se met à pourrir dans notre corps. Tant que nous nous nourrissons nous pouvons baiser comme des fous toute une nuit. Mais pour nous, la soif est plus importante que le sexe. Chose que peu de gens ne peuvent comprendre.

Finissant mon verre, il me le rempli de nouveau. Peut-être que la règle numéro une dans cette boîte, c’est de ne jamais laisser le client sans liquide dans son verre. Histoire de faire augmenter le chiffre d’affaire sans qu’il ne s’en rende compte. Je faisais ça aussi au tout début quand j’avais ouvert le Red Carpet. Je souris avant de le saisir et de renifler le liquide. Il est vrai que l’odeur correspond au goût.

Il semblerait que le zigoto soit satisfait de mes réponses. Mais ce que je dis est vrai. Si le Circus devenait « LA » discothèque de Philadelphie, cela me serrait égale. Au moins de j’aurais vécu de belles années pour cette boîte qui est ma fierté. Je pense que sans cela, je n’aurais jamais pu remonter la pente. Mais aujourd’hui, si je devais mettre la clé sur la porte en échange d’être tranquille. Je le ferais sans hésiter. Mais je suis encore présente et ma tête à beau être dans les registres des chasseurs, j’ai encore envie de me battre.

C’est alors que nous parlons du groupe American Satan. Je ne le connais que bien ce groupe. Sachant qu’Alec en est le leader. Me parlant de ses dettes, je sens la colère monté et encore pire quand il me dit qu’il faisait partie de ma famille. Alec, mais qu’est ce que tu as fait ? ! Mes yeux se plissent dans un coin de la pièce avant que je secoue mes cheveux et reprenant un visage calme. Écoutant de nouveau son discours, j’en apprend beaucoup. Mais je ne voulais pas tout savoir sur Alec. Certes, je l’ai pris sous mon aile et adopté, mais je ne voulais en aucun me mêler de sa vie privée. C’est peut-être pour ça qu’il est endetté jusqu’au cou.

« Je voudrais que vous sachiez une chose. La vie de mon fils, ne regarde que lui. Il est libre de faire ce qu’il veut. Mais j’avoue que cela m’embête qu’il se soit mis dans un tel pétrin. Dans combien de temps, ils vont sur scène ? Est-ce vous qui allez annoncer la venue du groupe ? Si oui, j’aimerais être à vos côtés lors de cette annonce. »

Je pense qu’une petite surprise est de vigueur pour mon fils adoptif adoré. Je l'aime, mais je pense que je vais l'étriper !

La conversation va certainement virer en une scène familiale. Je l’avais adopté ce petit con pour qu’il n’en soit pas seul, et au final, il me remercie ainsi. Je ne l’ai pas assez briefé sur le mode « responsabilité ». Franchement, je ne sais plus où donner de la tête avec lui. Certes, je lui ai dit que je ne jouerais pas les flics avec lui, mais je n’ai pas non plus envie qu’il joue les truands.

D’après ce que me dit le Showman, le groupe doit venir dans le bureau pour une petite aide qui le maintiens comme il faut sur scène. Cela me fait sourire. Comme toute rock-star qui se respecte, nous passons d’abord par l’alcool, les putes, le dépucelage en guise d’autographe et ensuite, c’est la drogue. Je passe ma main dans mes cheveux en buvant d’une traite le verre qu’il m’avait servi.

« Je suis sûr de vouloir voir le groupe, mais cet instant restera privé entre lui et vous. Donc, je serais présente dans la salle et en évidence pour que même Alec me remarque. Après tout, ma beauté est assez connue. Mais qu’importe. Ne changez rien en tout cas. Si ça peut lui permettre de rester debout pendant qu’il chante, ce sera déjà très bien. Et surtout ne lui dîtes pas ma présence. Je préfère les surprises. »

Il est vrai que si cela peut lui permettre d’être quelque peu en forme. Je préfère encore qu’il soit en forme sur scène qu’à moitié mort. De toute façon, il doit bien être pris de la drogue depuis le temps qu’il se présente dans les boîtes et pour les concerts.

« J’ai juste une faveur à vous demander. Je ne sais pas comment il réagira face à moi. Je n’en sais pas les circonstances qu’il y aura. Mais si je ne suis plus apte à le protéger. Faites-le pour moi. C’est déjà noble de votre part d’espacer ses doses et de les couper comme il faut. Même s’il est immortel, il a les mêmes séquelles que les humains. Mais vous le savez déjà. Bon, il est temps pour moi de quitter votre bureau et de rejoindre les autres personnes attendant le groupe de musique. À tout à l’heure. »

J’étais fière dans ma démarche, mais intérieurement, je hurlais. Ai-je raté quelque chose ? Le fait que je sois vampire, que je ne sois apte à avoir des enfants et que je ne sais les éduquer est ma punition ? Je n’en sais rien. Cependant, je n’ai aucune envie qu’Alec vive la même éducation que j’ai reçu. Aucune liberté, toujours surveillée et jamais faire quoi que ce soit sans que ce soit contrôler. Il fait ce qu’il veut tant qu’il ne se mette pas en danger.

Me plaçant de nouveau au bar de la boîte, certaines personnes me reconnaissent. Et oui, je n’avais plus ma perruque et j’en avais assez de me cacher. Qu’il vienne me voir, cela ne sera qu’admiratif et prouvera que les clients du Red Carpet vont ailleurs et qu’il n’y ait pas de réelles concurrences. Je commande une Vodka glacée que je sirote en papotant avec d’autres clients en attendant l’annonce du groupe.

Il va s’occuper d’Alec ? C’est tout dans son intérêt de s’occuper de lui comme il faut. Vu qu’apparemment mon rôle de mère adoptive n’est plus ce qu’il était. Je sors du bureau pour aller au bar me prendre un verre gentiment. Vu que je suis surveillée pour ne pas foutre le moindre bordel. Ce n’est pas la raison de ma présence de foutre un souk de l’enfer. Ce n’est pas moi en tout qui va le faire. Et pas de suite. Ce serait trop joué avec le feu et je ne suis pas très copine avec cet élément de la nature.

Sirotant mon verre, j’attends la venue du groupe avec impatience. Et le concert commença. L’ambiance change et devient comme le nom du groupe. Diaboliquement métallique. Durant le concert, Alec ne m’avait pas encore remarqué et le patron m’avait rejoint pour admirer le concert de mon point de vue.

Il y a quand même une chose dont je suis admirative envers Alec. C’est que toutes ses chansons, qu’il a écrites, représentent non seulement des émotions qu’il a ressenti. Mais il les interprète avec dans une transe que personne ne pourra égaler. Il restera quand même une de mes rock-star favorites.

Arrive alors la dernière chanson qui se révéla intéressante. Il m’a enfin aperçu. Et je le sais. Son visage est assez expressif pour montrer son dégoût ou el fait qu’il est surpris. Je le regarde fixement, sans expression sur mon visage. Je suis totalement neutre avant de le détourner et de boire mon verre.

Quelques instants plus tard, Alec, nous rejoins et m’adresse la parole avant d’attaquer son boss. Bien entendu, Salie rétorque avant même que la star n’est pu finir sa phrase. Cela me laisse de glace. Je me retourne pour le regarder et lui parler.

« Je vais résumer la chose mon cher Alec. Je vais essayer d’être d’une simplicité. Le but de ma présence ici était de découvrir ce que mon concurrent principal proposé à ses clients. Bien entendu, monsieur de Vilbusy m’avait reconnu malgré mes artifices et nous avons discuté plus intiment dans son bureau. Cependant, il m’annonça le nom d’un groupe qu’il ne m’est pas inconnu et comme tu as deviné, il s’agit du tien. »

Je me retourne pour redemander un verre et en attendant le verre, je continue de parler, mais étant dos à lui.

« C’est moi qui a demandé à Salie de ne pas te prévenir de ma présence. Je te connais, mon fils ! Tu aurais refusé de monter sur scène. Chose qui n’est pas cool pour ton patron ni pour ta grand-mère. Et oui, j’ai l’œil partout. Maintenant que je sais ce qui se passe dans les coulisses avant que tu montes, j’ai une question à te poser. »

Je me retourne avec le verre en main en le buvant à moitié pour y laisser, une gorgée bien sèche.

« Depuis que je t’ai fait connaître à la maison de disque, combien de temps, il t’a fallu avant de craquer ? Et comptais-tu me le dire un jour ? »

En disant cela, je voulais lui faire comprendre que les secrets entre nous ne devrais pas exister. Comme le secret professionnel entre Salie et Alec n’aurait pas dû m’être révélé, mais les intentions du patron étaient dans un but précis. Me connaître davantage. Et je voulais en savoir également sur lui. Je voulais qu’il me prévienne quand ça ne va pas, qu’il me dise s’il a besoin de quelque chose. Histoire que mon lien avec lui ait du sens et un peu de pratique en tant que mère d’une star compatissante.

Qu’est-ce que c’est que cette sensation ? De la colère ? De la déception ? Un mélange des deux ? Possible, mais ce n’est pas en l’engueulant tel un parent qui gronderait son enfant capricieux. Il reste mon fils. Il reste mon fils et je l’aime. Je l’aime tellement que j’en ai sacrifié mon attirance envers Sixteen. Certes de base notre entente avec Sixteen allé être réduit à l’amitié et la protection mutuelle.

C’est ainsi que commence une petite scène entre Alec et Salierye. Jusqu’à ce que j’entende qu’Alec se donner à Salierye. Je n’étais pas non plus choquée, mais encore déçue. Je ne sais pas si Sixteen est au courant de ses petites sauteries.

« Nous pouvons que je ne suis pas loin de surprises en ce moment. Sixteen est au courant que tu le trompes ? Ou tu attends que quelqu’un le fasse à ta place ? Je te rappelle qu’il est mon ami le plus cher et que je ne peux rien lui cacher. Je ne veux pas qu’il souffre comme j’ai connu. »

C’est vrai. Je ne veux pas que le faucheur souffre comme il a souffert auparavant, avant de mourir. Et je ne peux aucunement lui cacher quoi que ce soit. C’est alors qu’il me dit qu’il me dit qu’il s’est calme, mais bien entendu, son patron rétorqua et nie ses excuses. D’un sens, cela ne m’étonne pas. Je ferme les yeux un instant en serrant la main. Et je ne sais pas pourquoi, mais cette main a fini sur la joue d’Alec. Je n’avais pas mis toute ma force, car je me suis retenue. Je n’avais aucune envie de le gifler.

« Ca suffit ! J’en ai assez entendu. Je vais être claire avec toi, mon fils ! Tu vas dorénavant assumer tes actes, sinon je t’obligerai à les assumer. Le dernier qui m’est manqué de confiance de la sorte, je lui en ai tranché la gorge. Tu as de la chance d’être immortel et d’être sous la protection de ta chère mamie et mon ami que tu trompes avec ton patron. Cela, je parlerai avec Sixteen de tes « Addictions » et tu n’auras aucunement ton mot à dire. »

Me retournant au bar pour finir mon verre et prendre mon sac à main, je dis une dernière phrase à Alec en regardant dans les yeux de Salierye.

« N’oublie pas une chose Alec. Je ne t’ai pas donné la vie, mais j’ai donné ta carrière au sain de cette ville. Je peux aussi te la reprendre si tu fais trop de conneries. Et encore une chose, ma porte reste ouverte à ma famille. Même à toi. Salierye, puis-je avoir un remontant s’il vous plaît ? J’en ai bien besoin avant de vaquer à mes occupations de Reine et Patronne de boîte. »

J’avais besoin de changer mes idées, besoin de me défouler. Entre l’alcool, le sexe ou la bagarre, je suis ouverte à tout pour ce soir. Je vais me faire plaisir pour la première fois depuis longtemps.

Il est vrai que mon geste était déplacé. Je n’aurais jamais dû le gifler sans qu’il me donne d’autre informations concernant ses coucheries avec son patron. Ce n’est qu’après que l’être noir et fils me dit qu’il connaissait Salierye bien avant de rencontrer Sixteen. C’est alors qu’il me lance que je n’ai pas à me mêler de sa vie de couple.

« Très bien, mon fils. Je me mêlerai plus de tes affaires à partir de maintenant. Tu te débrouilleras tout seul. Cependant, je reste ta mère si tu veux me voir, tu sais où me trouver. Mais pour ce qui est de Sixteen, il est mon meilleur ami et confident. Je le protège et lui aussi. Donc les siennes d’affaires me regarde personnellement. Compris ? »

C’est au tour de Salierye maintenant de me faire un speech. Comme si celui de mon fils ne suffisait pas. Mais la seule chose que j’ai retenue et qui résonne dans ma tête, c’est que je ne suis pas faite pour être mère. Cela me déclenche une montée d’émotion. Je me retourne pour être dos à eux tout en prenant mes affaires. Les larmes commencent à prendre place à mon visage et ma lèvre inférieure commence à trembler.

« Je … Je préfère vous laisser. J’ai d’autre affaire sur le feu. Au plaisir de ne pas vous revoir de si tôt. »

La faille de la Reine. Peut-être a-t-il raison ? Je ne suis pas faite pour être une mère. Cela dit, je ne sais pas ce qu’est une mère. La mienne ne s’occupé jamais de moi, c’était les servantes et les domestiques qui s’occupaient de moi. Maman, tu aurais dû me montrer cette fibre maternelle quand j’étais encore vivante.

Je me tourne et marche jusqu’à la sortie de la boîte. Sorti, je laisse les larmes couler sans sangloter. Je dois garder cette fierté d’être une Reine. Mais j’ai l’impression que mon titre me trahi sur ce que je suis. Mes émotions, mon passé. Ils me trahissent sans cesse. Peut-être faut il que je demande à un sorcier d’éteindre mes émotions et d’être sans pitié avec les autres. Mais cela me ferait perdre mes seuls amis que j’ai. Comme Sixteen, même si je pense qu’un jour, il choisira de me laisser seul. Ce secret me ronge de plus en plus. J’aurais bien aimé en parler à Alec, mais il fera la gaffe ou alors il s’en fou que Sixteen soit au courant. Mais si Sixteen apprend son passé, il en mourra.