La main dans le Sac * Amaël & Félix

Une enveloppe noire ? Avec une écriture soignée et de teinte rouge ? Je reconnais bien ma régente, toujours aussi douce et ensanglantée dans ses lettres. Que me dit-elle ? Un émissaire du coven doit venir me chercher ? Un certain Félix, un jeune sorcier noir aux yeux d'or ? Tiens, ce nom ne m'est pas inconnu. Ne serait-ce pas le jeune homme aux cheveux bouclés et au teint cadavérique ? Hmmm. Intéressant.

Je descends alors de mon appartement pour aller à la boutique et faisant un peu de facing et proposant des pierres que j'ai trouvé et vendu récemment. Comme les rubis, les onyx et les fragments de Lune. Je suis fier de cette boutique, c'est une des choses que j'ai au moins réussi à avoir depuis mon arrivée à Centralia. Ceci dit, je vais maintenant me placer dans la pénombre, au coin de ma boutique où il y a une chaise à bascule avec quelques livres venant de part et d'autre.

Me posant dans ma chaise, avec un thé glacé à la groseille et un livre parlant de la première guerre de la magie, j'entends la cloche de la porte, relevant les yeux, je vois la silhouette du jeune homme. Il avait l'air confiant, vu qu'il a même pas fermé la porte de la boutique et surtout quand il se dirigea vers les pierres que je venais de mettre. Mais une seule pierre l’intéressait, un onyx noir. Une pierre que nous autres sorciers pouvons utiliser pour transférer des pouvoirs, qu'importe la source et de la transformer en énergie noire qui suffoque les victimes dans son angle de vue. Mais cela, peu de sorciers et sorcières le savent, bientôt peut-être.

Maintenant, il s'accoude au bar, le bruit de mastication hyper sexy des jeunes en ce moment et le bruit de la sonnette qui résonnait dans la boutique. C'est alors qu'il se lamente à haute voix de son impatience. Je souris en coin avant de claquer les pages du livre et sirotant la dernière gorgée de mon thé glacée. Je sors de la pénombre pour ensuite fermer la porte de ma boutique et de ranger le livre dans la bibliothèque.

« Suis-je assez rapide ou est-ce toi qui es en retard ? Question timing, ce n'est pas une de tes qualités les plus prometteuses et je doute que notre chère régente t'ait confié ce genre de tâche pour rien. »

Je sais pertinemment que la pierre est sur lui, mais bon, je le laisse cuire lentement au bain-marie, après tout, je le savais déjà qu'il avait une manie de kleptomane, Hildegarde m'avait donné l'information dans cette lettre. Je me mis derrière le comptoir avant de plonger mon regard bleuté dans le sien qui était aussi noir que la nuit.

« Alors, émissaire des sorciers noirs, que veut le Coven de ma part ? »

Le gamin ne manque pas de culot. Je comprends mieux pourquoi elle l’a pris sous son aile. Cependant, me faire passer pour un espion, je ne sais pas, est-ce une expression qu’il donne du haut de ses jeunes années ? Ou est-il au courant que je suis également avec les rebelles ? Je ne sais pas, tant de questions qui exigent des réponses.

« Un espion ? Non. J’attendais, c’est tout et qui sait, peut-être que je suis psychopathe dans l’âme. Ce qui explique peut-être mon exaltation à être dans la pénombre. Et personnellement, le soleil et moi ne sommes pas de bons amis. Enfin, je m’égare ! »

Il est vrai que je n’ai jamais aimé le soleil. Je souhaite garder ce teint pâle, limite cadavérique et le liner noir à mes yeux bleus. C’est ma personnalité. Elle ne changera jamais. Mais ce n’est pas la seule raison que je n’aime pas le soleil. Y a aussi le fait que le soleil abîme les livres. Je ne suis pas non plus un bibliophile, loin de là. Mais pour le peu de livre que j’ai, je ne veux pas les abîmer à cause des rayons lumineux.

Lui demandant ce que le coven voulait de moi, il leva les yeux aux cieux. Dans ma tête, je lui disais « Dis le si je te fais chier, je n’ai pas besoin d’être escorté par un gamin arrogant. » Mais il n’en est rien qui sort de ma gorge. Cela ne vaut pas le coup d’user ma salive pour être arrogant avec lui qui me crachera davantage au visage. Ce ne serait que d’agiter un morceau de viande devant la gueule d’un tigre en cage. C’est alors qu’il m’annonce que lui-même ne sait pas pour quelle raison ils l’on envoyé me chercher. Super… Inattentif, arrogant et kleptomane. Ils ont tout mis dans ce mioche. Pauvre diable, qu’est ce que je t’ai fait pour mériter ça.

« Bon. Et bien il n’y a qu’une seule façon d’en avoir le cœur net. Disais-je en prenant mes clefs et ma sacoche en cuir. Allons-y alors. Après toi. »

Le laissant aller de l’avant pour sortir de la boutique, je sors à mon tour prenant soin de bien fermer ma boutique le temps d’aller voir la régente. Histoire de passer le temps, vu qu’on y aller à pied. La ville est grande, mais pas trop pour faire le chemin à pied. Je suis quelque peu curieux d’en savoir sur lui.

« Dis-moi Félix, du haut de ton jeune âge et ayant connaissance de la ville. Tu fais des études, chose qui m’étonnerait fort, sauf si tu es fou de perdre ton temps. Ou est-ce que tu as un job ? »

Je l’ai déjà vu quelque part, mais je ne sais plus quel endroit. Il y a tellement d’endroits pour gagner sa vie, modestement, mais on la gagne quand même. Peut-être que je l’ai vu dans un café du coin, potentiellement dans les rues de Centralia. Sinon je ne sais pas.

Me rattrapant sur ses mots, il précise qu’il ne m’a jamais dit que j’étais un espion. Chose qui est vrai. Ne pas être serein en ce monde n’est pas une chose aisée à cacher. Je me mis à sourire en coin avant de faire un clin d’œil au petit qui fait une tête de plus que moi. Cependant, son ironie de s’intéresser à moi me laisse de glace.

« Je doute fortement que tu sois psy donc ma vie reste privée. Merci. »

Je devenais aussi froid que lui. Sa compagnie ne me plaisait guère et je sais qu’il se fiche éperdument de mon avis le concernant. Mais qu’importe, je n’ai jamais voulu qu’on s’approche de trop de ma vie privée sans que je consente l’arrivée de la personne dans cette dernière. Toujours en levant ses yeux aux ciels, je voyais parfaitement qu’il voulait partir et rester dans son coin à rien faire.

Répondant à ma question, il me dit qu’il possède sa propre librairie et qu’il est étudiant au campus. Je savais qu’il y en avait qui étudié, mais dans ce monde c’est limite une perte de temps d’étudié alors que la mort est à chaque coin de rue. Entendant la fin de sa phrase, je me contiens de le faire tomber en faisant une balayette. Je ne veux pas risquer d’avoir de problème avec la régente car j’ai manqué de respect à son fils adoptif. Mais la parole, me permet bien des choses.

Mais usé ma salive sur un indiscipliné qui n’écoute que lui-même ne sert à rien. Nous sommes à deux rues du quartier général, enfin. Sa présence m’oppresse et me plait pas du tout. Et je pense que le sentiment est partagé de son côté. Arrivant sur les lieux, on est accueillis par les gardes qui surveillent les portes.

« Salut les gars. Je suis convoqué par Hildegarde. Cependant, je réclame la présence de Félix et je me fiche de son avis. »

Il me dise qu’elle est comme d’habitude et sont étonnés que je veux garder ce gamin avec moi. Disons que j’ai mes raisons de l’avoir à mes côtés. Arrivant dans la salle principale, Hildegarde été assise sur sa chaise, faite sur mesure pour elle et la mienne qui est sur le côté gauche.

« Bonjour Hildegarde, Ravi de vous voir en cette journée. Que me vaut votre demande ? »

Je ne savais pas ce qu’elle voulait et j’étais même curieux. J’espère juste qu’elle ne va pas me demander de prendre un apprenti. J’ai déjà trop de travail en tant que bras droit et aussi à gérer ma boutique et mes commandes. Elle le sait et la moitié de mes rentrées d’argent de la boutique servent à rénover notre quartier général pour avoir de meilleure condition. Mais enfin, je m’égare.

Attendant sa réponse, je garde un œil sur le Félix, je n’en ai pas fini avec lui et je pense qu’Hildegarde ne verra pas d’inconvénient que je rappelle certaines règles à ce jeune homme. Même si sa réaction risque d’être comme dire, impulsive.

Je savais pertinemment que réclamer la présence de Félix n’allait pas lui plaire. Fainéant comme il est et que nos réunions ne l’intéressaient pas. Il grogne et au même moment, la voix d’Hildegarde résonne dans nos oreilles. Ne la regardant pas de suite de faces, je souris avec une certaine émotion de fierté. La régente ne m’étonne plus de ses illusions qui trônaient sur son fauteuil. Pure sécurité vu que la dernière fois, des chevaliers été venu pour elle, mais malheureusement pour eux, nous avons bien nous défendre dans un lieu comme celui-là.

La régente me demande de m’asseoir et que nous allons discuter tous ensemble. Je me retourne et je lui souris en inclinant ma tête. Bien entendu le jeune homme n’est pas du tout d’accord de ça, mais la régente insista d’une façon qu’une maman ferait pour faire comprendre à son enfant qu’il n’a guère le choix d’être présent. C’est quelque chose qu’il me plaît avec la régente, c’est que nous aimons faire passer les autres pour des idiots et leur parler comme à des enfants de quatre ans.

Il a fallu qu’il dise une grossièreté et bien entendu un petit coup de livre sur la tête et le fait qu’il doit retenir son langage. Cependant, je n’ai à ajouter sur son comportement vu que j’ai déjà tout dit. C’est alors que je m’installe sur la chaise qui m’est dédié en attendant que la régente et son fils adoptif prennent place. Les fixant tous les deux, je vois Hildegarde avoir du mal. Qu’est-ce qu’elle a ?

« Hildegarde ? Est-ce que ça va ? Vous êtes souffrante ? »

J’avais déjà une petite idée de ce qu’elle avait cela fait plusieurs mois qu’elle se touche la poitrine avec une certaine ardeur. Comme si elle avait du mal à respirer. Elle est maudite, mais elle n’est pas prête à leur dire au monde. Chose qui reste compréhensive, elle est la sorcière la plus puissante de notre communauté. Elle ne veut pas de faille au sein du coven, donc elle ne l’avouera pas de suite.

Écoutant son discours, je jette un œil sur Félix, histoire de voir comment il est vautré en position « je m’en tape royalement ». Chose qui me fait sourire, mais qui me fait aussi rager un peu. C’est un peu du manque de respect envers sa mère adoptive et régente. Les jeunes d’aujourd’hui ne savent plus montrer le respect de ceux qui les dirigent. Enfin soit. Qu’importe son comportement, je le cuisinerai plus tard.

Voyant que le jeune homme joue avec son stylo, cela pourrait m’atteindre et me mettre en dehors de moi. Qu’est-ce que je détestais ce genre jouet de classe de collège. Enfin, je détestais, moi-même, je le faisais étant plus jeune. Rien de tel que d’énerver le prof de jouer avec son stylo et le faisant tourner sur ses doigts et le faire tomber toutes les secondes. Je me souviens même qu’un de mes profs m’avait envoyé sa craie en pleine tronche. Il ne connaît pas les O’Connell ! Je lui ai renvoyé à pleine puissance dans ses burnes à ce con.

Enfin, laissons les souvenirs derrière nous si vous voulez bien. La régente, qui d’habitude est pétillante, fraîche et toujours machiavélique dans ses propos, semble d’une forme pitoyable. Se tenant la poitrine, toussant dans sa paume et se tortillant de légers spams, je lui demande si tout va bien. Sans hésiter, le jeune homme se leva d’une traite et va soulager sa mère par une tape sur l’épaule. Finalement, il n’est pas si irrespectueux ou aussi inattentif qu’il n’y paraît.

Bien entendu, Hildegarde rétorque se remettant correctement. Après tout, une reine qui souffre est une faille dans tout royaume. Félix lui proposa qu’on aille voir Christian. Cet homme, le sorcier de sang, mon instructeur. Il m’apprend encore aujourd’hui à être « le » bras droit d’Hildegarde. Chose qui n’est pas aisée du tout. Connaître les origines de ce Coven et de savoir nos pouvoirs et nos ennemis, il y a plus d’un millier d’ouvrages à la bibliothèque.

En réponse, Hildegarde est têtue, elle est bien connue pour sa franchise et aussi quand elle a une idée derrière la tête, elle n’a pas l’intention de se détacher l’idée de son crâne de sorcière noire. Qu’importe, elle est d’humeur à avoir du répondant, je n’ai d’autre choix que d’écouter ce qu’elle à dire. Tandis que le garçon va à la fenêtre fumer sa cigarette, Hildegarde me rassure comme elle peut, mais je sais pertinemment qu’elle peut inventer n’importe quel bobard pour se couvrir. Dans ma tête, je me mélange les pinceaux. En tant que disciple et également futur bras droit, il est de mon devoir de comprendre ce qu’il se passe, mais je n’ai pas non plus envie de l’inquiéter davantage.

Félix perd patience et demande la fin de la réunion. Impatient, comme à son habitude. Hildegarde rétorqua et annonce que je suis bras droit. Je lève ma main avec un sourire.

« Excusez-moi de vous corriger, mais je ne suis encore qu’un apprenti. Je n’ai pas encore toutes les connaissances nécessaires pour l’être entièrement. Sans vous manquer de respect bien sûr. »

Elle continue son dialogue avec son fils qui stipule qu’il va… M’aider ? ! En quoi cet avorton va m’aider ? J’écarquille les yeux avant de les fermer en me massant les rides du lion. Mon Diable, qu’est ce que je t’ai fait pour mériter ça. La voix ferme de la régente laisse transparaître une certaine once de pétrification. Je me raidis d’un coup jusqu’à ce que j’écoute le reste.

Le petit Félix à du cran, il faut le dire. Oser le chantage avec la régente est d’un sordide. À quoi bon faire du chantage avec une sorcière surpuissante, qui peut vous tuer sans que vous l’attendiez. Mais cependant, nous pouvons toujours la conseiller.

« Ne vous emportez pas Hildegarde. Mais cependant, je suis d’accord avec votre fils. Vous devriez voir Christian, disais-je en prenant ses mains froides. Vous êtes aussi froide que la glace. Je n’ai pas spécialement l’envie de vous voir dans un piteux état que vous ne l’êtes. Allez le voir dés qu’il est disponible. Faites-le pour votre bras droit et votre fils. S’il vous plaît. Je serai davantage concentré sur mon rôle si je vous sais en bonne santé. Je tiens à vous préciser, ce n’est pas un ordre ou un quelconque chantage. Ce que je vous donne, c’est un conseil. Rien d’autre. »

Je me lève de la chose en embrassant la bague d’Hildegarde que je lui avais offerte, il y a fort longtemps. Avant de rejoindre Félix et de le suivre jusqu’à l’entrée du Coven. Et je me suis dit que le moment est bien choisit pour faire une révélation.

« Dis-moi mon garçon, tu n’aurais pas perdu ça ? Disais-je en montrant la pierre qu’il avait volé tout à l’heure. Cet Onyx est magnifique, n’est-ce pas ? Cependant, sois gentil et demande-moi directement pour éviter ce genre de surprise. Les objets volés sont directement en ma possession.. Un sortilège d’anti-vol, plutôt pas mal, non ? Hildegarde me l’a appris… Qu’importe cela ne t’intéresse pas à mon avis, comme tu l’as dit ironiquement tout à l’heure. Allez tiens reprends là. Cadeau de la maison ! »

En disant ses mots, je lui disais indirectement, que s’il veut une pierre, il peut en avoir gratuitement, tant qu’il me le demande. Le sortilège anti-vol fonctionne plus que si je le commande de laisser partir l’objet. Le voleur qui osera prendre un objet de ma boutique pourra sortir avec, mais se téléportera sans ma sacoche en une seconde. Les joies de la magie, j’adore.

Le pauvre petit enfant, je l’ai vexé. Enfin, je suis content d’un sens de lui donner cette petite leçon de moral. Lui donnant la pierre noire, je senti un coup de jus du bout de mes doigts, vu comment il grogne, il l’a senti aussi. De base un coup de jus cela surprends. Mais là, il faut le dire, c‘était douloureux.

« J’ai senti la même chose, le grincheux. Et ton merci, tu l’as pensé. C’est déjà un bon point. »

C’est alors que je vois le bout de mes doigts rouges. Comme Félix. Et ce petit con m’accusa que j’avais utiliser la magie pour lui faire du mal. Il est sérieux ? Mais je vais le baffer pour une bonne raison là.

« Je vais être clair. Je n’ai aucune envie d’utiliser la magie contre mes semblables. Deuxième règlement du Coven. J’ai prêté serment à ta mère que je n’utiliserai jamais la magie contre les sorciers. Si je brisai ce serment, je serais puni sur le champ. Le serment par le sang permet non seulement un engagement total, mais aussi la mort. A l’heure actuelle, je serais mourant. Tu peux demander à ta mère si tu veux. Mais tu lui as conseiller de se reposer et je suis du même avis. »

J’avançais au-devant de lui pour aller sur la bibliothèque. C’est alors que je le vois limite clouée au sol. Je lui fais signe de la tête pour qu’il avance. Ma main me fait encore mal. J’examine de plus près, non seulement le bout de mes doigts sont rouges, mais je vois les veines ressortir en noire. C’est curieux. On aurait dit une connexion magique entre Félix et moi. Va falloir que je fasse des recherches personnelles sur ça. Je ne sais pas pourquoi j’ai eu ça avec lui et pas avec les autres.

Qu’est-ce que l’avenir me réserve avec ce jeune homme. Quoi qu’il en soit, nous sommes arrivé à la bibliothèque.

En y repensant, je lui demande quelque chose.

« Dis-moi, tes études, elles sont primordiales n’est-ce pas ? Si tu veux pour ne pas perdre de temps, tu me donnes les livres qu’il me faut et tu peux retourner dans tes études. Enfin, si tu veux, je te donne aucun ordre. »

En lui disant ça, j’essayer de mettre nos tensions à plat. Je suis fatigué de faire la guerre avec lui. Il est jeune et j’étais jeune aussi. La sensation de se faire commander n’est pas agréable à cet âge. Je le sais.

J’avais de bonnes raisons de lui proposer que je travaille seul à la bibliothèque, le temps qu’il révise avec son « ami ». Bien entendu, vu le moment de réflexion qu’il a eût, je doute qu’il aille énormément réviser, mais qu’importe. Ce n’est pas mon problème après tout. Sinon, je voulais non seulement travailler sur mon nouveau rôle, mais aussi faire des recherches sur cette anomalie. La raison de cette connexion magique. De cette douleur. De la raison que nos veines sont voyantes et noires. JE ne dirais pas que cela m’effraie, mais je n’ai pas envie de perdre ma main dans cette ville.

Arrivant dans la bibliothèque, je me laisse envahir de cette ambiance. La beauté des livres, aussi bien anciens que modernes. Même l’odeur est agréable. Enfin, sans compter al poussière, mais cela n’est qu’un détail. Je suis le jeune homme jusqu’à ce qu’il me prête les livres dont j’ai besoin pour travailler sur mon rôle. Par la même occasion, je regarde certains livres basés sur les connexions magiques et également les symptômes de ce genre de chose. Je ne sais pas encore si j’arriverais à bout de ce mystère, mais il faut que je sache.

Ceci dit, je vois certains livres que je pourrais lire sur cet incident. La douleur est encore présente, mais moins forte quand même. Et lui aussi il a encore mal, il grimace un peu quand il prend les livres. Je pourrais l’aider, mais je n’ai pas envie d'avoir de nouveau un choc magique et il ne m’a non plus demandé.

J’entends un gros bruit sur la table. Je me retourne en haussant un sourcil. Je voyais environ une dizaine de livres sur la table. Je souris en coin, car je m’attendais à plus de livres. Enfin, ce n’est pas grave.

« Est-ce que je peux les récupérer pour chez moi, si cela ne dérange pas bien sûr ? Je les ramènerai une fois terminé. »

Il est vrai que je préfère travailler chez moi que dans des lieux publics. La présence de personne autour de moi m’oppresse. Sauf dans ma boutique, cela ne me dérange pas vu qu’ils achètent mes articles. Business is business ! Comme on dit. Tu me diras après, il n’y a pas beaucoup de personnes qui m’achète des pierres en ce moment. Ce n’est pas non plus très étonnant. Nous sommes dans une ville pratiquement abandonnée et très peu peuplée.

Bon, il est temps pour moi d’aller bosser et d’étudier pour mon rôle de bras droit. Je sens que je vais galérer ma race pour avoir ce rôle comme il faut. JE dois tenir ma promesse, je suis le seul qui ait accepté d’être le bras droit d’Hildegarde Nielsen. Régente du Coven Danatorum. Cela me fait un peu mal au cœur de jouer double-jeu avec elle et les rebelles. Mais Samaël et Eros comptent sur moi pour les aider. Samaël, tu me fais vraiment chavirer. Et dans toutes les situations. Bordel, je suis dans une merde interplanétaire. Ressaisis-toi, Amaël. Après tout, tu ne trahis personne. Enfin, pour l’instant.