Good Pupil & Bad Teacher * Amaël & Christian

J'ai était convoqué par Hildegarde et son ami le plus proche et ancien bras droit dl n'est plus Sorcier. L'androgyne et vampire, Christian Bathory. Il a beau être devenu un vampire, il a toujours été fidèle à notre groupe et notre régente n'apporte aucune honte ou désapprouve qu'il reste avec nous. Moi-même, cela m'est complètement égal de nos races, tant qu'ils apportent la fidélité à Hildegarde, ils seront les bienvenus.

Arrivant au lieu de rendez-vous, au Quartier Général du Coven, un fidèle me prévient que le vampire pouvait être en retard par rapport à son boulot. Chose qui me laissa sans réponse. J'ai appris une chose depuis que je suis enfant qu'est la patience. Hochant la tête positivement, je m’assois sur un des sièges prévu pendant « l'enseignement » attendant le vampire.

Cinq ou dix minutes se sont écoulés, je discutais avec les fidèles qui passaient de temps en temps ou encore avec les esprits qui passait. Jusqu'à ce que je vois le vampire arriver devant moi. Je retire mes pieds de la table pour me mettre correctement et je retire mon manteau de fourrure noir qui me tenait trop chaud. S'excusant, il m'explique la cause de son retard. Je secoue la tête doucement, en levant ma main qui laisse apparaître mon tatouage qui est écrit HELLO.

« Pas de problème, je me doute qu'en temps de crise, c'est compliqué. Sinon, bonjour à toi. Alors que me vaut cette réunion ? »

Il prit un carnet noir en simili cuir et me le donne. Il m'explique que le rôle de bras droit n'était pas aussi simple et qu'il fallait que je sache pas mal de chose concernant les Danatoriums. Je savais déjà quelques petites chose et de ce que j'avais lu dans les livres concernant la guerre de la magie.

« J'ai bien une question qui me vient à l'esprit. Pourquoi suis-je choisi pour être son bras droit. Je suis dans le Coven depuis moins longtemps que certaines personnes et elle aurait pu choisir quelqu'un de plus… Ancien ? »

Non pas que ce statut me terrifie, mais j'avais besoin de savoir pourquoi elle me choisit moi et non un fidèle qui est dans le Coven depuis plus longtemps que moi. Tant de questions qui exige une réponse.

Ce vampire ou sorcier, qu’importe ce qu’il m’inspire l’âme d’un savant. Il sait pas mal de chose et j’avoue que j’ai certaines questions qui me trotte au plus profond de mon esprit perturbé par la magie noire et la magie spirituel. Je remarque facilement qu’il ne répondit pas à mon bonjour, chose qui ne me gêna pas car il reste tout à fait courtois dans ses propos. Son inclinaison de la tête me suffisait amplement pour montrer sa chaleur glaciale.

Il me demande alors si j’avais d’autre questions, chose qui est vrai. J’en ai des questions, mais que je pourrais découvrir en même temps que ses « leçons » qu’il veut me donner. Mais j’avais une question un peu plus personnelle.

« J’ai une question qui n’est pas en rapport avec le rôle de bras droit. Qu’est-ce qu’un Vampyr Bathory ? »

Malgré mes recherches au sein des livres que j’ai acquis ses derniers temps, les Vampyrs Bathory ne sont les plus connus au sein du coven. Leurs noms sont cités à certains moments mais nous en savons que peu. C’est alors que je lui demande et écoutant sa réponse pour en prendre des notes. En tant que nouveau bras droit, il est de mon devoir d’en savoir un maximum sur tous les membres des Danatorums. J’en prends note, chaque détail de ces êtres restent fascinant à mes yeux et bien entendu intriguant vu que je ne connais pas encore tout sur cette « race ».

« C’est noté ! Et bien je suis prêt pour le vif du sujet à présent. »

Je dis cela d’une façon très enthousiaste, ce qui montre que le poste de bras droit me plait et que j’ai envie d’en savoir plus sur ce titre. Je ne comprenais toujours pas pourquoi elle m’avait choisi pour être son bras droit.

Avant que le blondinet n’ouvre la bouche, j’entends une voix chuchotant des mots à mon oreille. Les morts reviennent me voir depuis quelques temps pour demander des services. Rechercher leurs familles et prononcé leurs dernières volontés avant de partir dans la lumière ou encore au fin fond du gouffre des enfers.

« Excuse-moi une minute, je n’arrive pas à me concentrer avec un mort à mon oreille. Je reviens dans une minute, le temps de régler ce problème. »

Je pars dans le coin de la pièce, cela ne sert à rien que je quitte la pièce vu qu’il y a que moi qui l’entends et qui le voit. Ecoutant le défunt, il m’annonce qu’il était l’un des amants de Christian. J’écarquille les yeux et il commence à me raconter leurs nuits torrides. Je le stoppe d’un geste de la main et je lui dis le fond de ma pensée.

« Ecoute, tu as déjà du culot de me déranger en pleine réunion professionnelle et en plus tu me racontes tes aventures avec lui chose qui ne me regardes pas et qui me dégoûte un peu. Donc viens en fait. »

Il m’annonce qu’avant qu’il meurt, il voulait offrir quelque chose à Christian pour qu’il se souvienne toujours de lui. Mais en vain, la mort à été trop pressé de le prendre. Il me dit alors où trouver l’objet destiné à Christian.

« J’accepte de t’aider, mais je me dois de te prévenir. La réaction des vivants, enfin façon de parler, peut être différente de tes attentes. Il se peut qu’il refuse, même pire, d’accepter ton présent. Donc, il te sera inutile de rester encore sur ces terres une fois ma tâche accomplie. Maintenant va, j’irai chercher ce bien plus tard. »

Je reviens vers le vampyr en m’excusant encore une fois. Et je remis à écouter da leçon.

Je connais certaines choses venant du Coven, en ces trois ans de temps que je les ai rejoints. JE connais presque tout le monde. Je dis bien presque. Pour ce qui est de ce blond androgyne, j’en connaissais très peu. Je le prenais pour un sorcier lambda de la magie noire. Mais apparemment, il était plus que ça. Me répondant à ma question, je prenais note de ce qu’est réellement le vampyr Bathory. Ecoutant attentivement, je prends note des facultés des vampyrs Bathory ainsi que leurs origines.

C’est alors que nous commençons à aborder le véritable rôle du bras droit de la régente. Chose qui doit être une priorité pour moi. Mais vu comment je suis harcelé par les esprits errants et le fait que je mène une double vie avec le coven et les rebelles. Je suis dans une situation délicate, mais pour le moment, je sais bien gérer cette vie. Mais je sais qu’un jour, je vais devoir faire un choix. Les rebelles avec celui avec qui j’aurais voulu avoir une relation plus qu’amoureuse ou alors un groupe qui me comprend dont la régente veut faire de moi son bras droit. Des décisions devront être prises si je veux tenir à la vie qui est si précieuse.

Enfin, ceci dit, je suis en pleine « leçon » pour mon titre et il a fallu que je sois dérangé par un esprit encore une fois. Qu’est-ce qu’il veut ? Que je lui donne un présent pour Christian. Franchement, je ne suis pas un facteur, à chaque fois, c’est toujours, donner quelque chose ou encore dire quelque chose. Ils m’ont pris pour leurs messagers éphémères où cela se passe comment. Certes, je peux les ignorer, mais les esprits sont comme un virus. Dés qu’il y a une faille pour un microbe, le reste le suit et se propage. C’est ce qu’il s’est passé. J’ai aidé pas mal d’esprit et bien entendu ça s’est fait entendre dans leur monde qu’un nécromancien avait atterri dans cette ville fantôme.

J'ai dit à cet esprit que je ferais ce qu’il demande, mais que cela me prendra du temps. Revenant à ma chaise, je reprends mon cahier et je continue de noter ce qu’il me dit par rapport à mon rôle au sein du Coven. Je sais que son rôle demande beaucoup de responsabilités quand la régente ne sera présente. Chose qui ne m’effraie pas, mais il va falloir que je sois prêt à l’accepter.

C’est alors qu’un éclair me traverse l’esprit. Je repense aux fois où j’ai croisé Hildegarde dans un état suspect, comme une maladie. Je me demande si Christian sait quelque chose à propos de son état de santé.

« Excuse-moi de te couper, mais j’avais une question par rapport au bras droit et aux responsabilités à avoir. J’ai remarqué ces derniers temps que notre régente était plus aussi énergique qu’à mon arrivée. Est-ce que tu sais ce qu’elle a ? Toi qui es docteur… »

En tant que docteur, il pourrait considérer un diagnostic pour sa régente, après tout il a été lui-même le bras droit de cette dernière bien des années avant moi.

Prenant des notes, mon attention revient sur Christian. Son regard est assez perplexe. Qu’est-ce qu’il peut se dire ? Est-ce qu’il sait lire dans les pensées ? Je ne pense pas, d’après ce qu’il m’a dit et mes connaissances en matière de sorcier, nous n’avons pas la faculté de lire les pensées des gens. Ou alors en tant que docteur, il arrive à diagnostiquer les stresses que génère les mortels ? Qui sait, peu importe ce qu’il essaye de voir chez moi, je n’ai rien à cacher.

Au même moment, le vampyr me demande si ce n’était pas Félix qui devait m’aider. J’avoue que moi-même, je ne sais pas pourquoi il était absent ces derniers temps. Il a d’autres chats à fouetter, comme à son habitude. Du coup, Christian n’a eût pour seule réponse un balancement de tête et un haussement d’épaule. Ce n’est qu’après que je me souviens d’une vague conversation qu’il a eût avec la régente y a quelques jours.

« Il y a un temps, il avait parlé avec notre régente et il parlait d’examen. Je ne sais pas ce qu’il voulait dire par là, mais c’est tout ce que je me rappelle. C’est le grand amour entre vous dis donc… »

Bien entendu, ma phrase est totalement ironique. Les bruits courent que le fils et le docteur ne s’entende pas, limite à se foutre sur la gueule quand ça va trop loin. J’aimerais bien les voir se fritter un jour ensemble. Cela me fera des dossiers photos et vidéos dans mes albums souvenirs.

Ceci étant bien pensé, je lui demande pour la santé d’Hildegarde. Bien entendu, il me dit qu’elle avait juste un coup de fatigue. Certes, on peut être fatigué, mais que ça dure plus de deux mois… Je ne suis pas sûr que ce ne soit que de la fatigue. Mais bon, je n’ai pas envie de contrarier qui que ce soit sur le sujet de la santé de notre régente. Et encore moins son ancien bras droit. S’il dit qu’il sait s’en occuper, je pense qu’il peut faire l’affaire sur ça.

« Très bien. Excuse-moi de mon inquiétude. Reprenons. Et bien, je t’avoue que je n’ai pas d’autre questions. Tu ‘mas assez bien résumé le rôle de bras droit. Mais si tu veux m’apporter des détails, je suis tout ouï. »

Il vrai que nous pouvons penser que je ne suis pas un grand curieux. Mais le problème avec moi c’est que j’ai peur de fauter et de poser les mauvaises questions, sans dévoiler que je fais parti des rebelles. Mais mon cœur chavire entre les rebelles, dont un en particulier. Le coven m’a accepté tel que je suis et je dois dire que je ne saurais pas comment les remercier de me faire assumer ce côté sombre qui est plus puissant que mon côté spirituel. Je ne sais pas quoi dire ou quoi penser. Je regarde de nouveau Christian attendant les détails qu’il peut me donner ou de passer à la pratique de mon nouveau rôle au sein du Coven.

Son sourire. Je ne sais pas s’il était ironique ou s’il était sincère. Qu’importe. Il comptait sur moi pour que je garde les notes que j’avais prises sur ce qu’il était. Chose qui est normale, je pense pour un futur bras droit. Je lui réponds à sa demande en hochant positivement, doucement la tête.

Je lui parle ainsi de Félix. C’est vrai que ce jeune homme paraît distancié de tout ce qui appartient au coven. Mais il cache son jeu comme un professionnel. Il a beau montrer son dénouement au sein de notre groupe, il s’y intéresse quelque peu, mais ses études passent en premier. Chose qui est compréhensive pour son jeune âge. C’est alors qu’il bug sur mon poignet, regardant le bracelet que Samaël m’avait confié. Ce cadeau était comme une preuve qu’il tenait à moi et je lui ai promis que je le garderais au poignet jusqu’à ma mort.

Le vampyr me prends doucement le bras pour inspecter le bijou. Il en fronça les sourcils avant de me demander si je ne l’avais pas oublié quelque part la semaine dernière. En y repensant à cette question, j’avais oublié ce bracelet quand j’avais vu Samaël pour parlait des derniers préparatifs de la révolte des Rebelles. J’avais même eu mal au poignet à force de faire les sortilèges. J’en ai retiré le bracelet et je suis parti en trombe. Il me fixe, je le fixe également en restant le plus calme possible, jusqu’à ce que je sente ses doigts prendre mon pouls. Ah la la, qu’elle fichue idée. J’étais grillé. Qu’est-ce qu’il allait m’arriver ? Et bah rien pour le moment. Christian avoua qu’il aide Sam et Eros.

« Sérieusement ? C’est toi le médecin qui aide les rebelles ? Ouah ! Qu’elle coïncidence… Et comment ça, tu me trouves enfin ? Tu me cherches depuis combien de temps ? »

C’est alors qu’il me demande si ce que je fais, c’est par amour. Je ne sais pas moi-même si c’est de l’amour, de la compassion ou que sais-je. Depuis notre arrivée dans cette ville et qu’il a aimé cette faucheuse quand elle était encore vivante, j’ai perdu la chose la plus heureuse que je n’ai jamais ressenti. Mon cœur. Depuis, j'ai laissé ma part sombre prendre le dessus. Même si mes sentiments envers lui n'ont pas changé, mais les sentiments se sont transformés en haine. Mais j’ai promis à Samaël que je serais à ses côtés et que je l’aiderais.

« Disons que j’ai mes intérêts de longues dates. Mais apparemment toi, c’est par amour. Qui est-ce ? »

Je ne savais plus quoi penser. Je ne comprends plus la situation. Trop de retournement en peu de temps. Mais au moins je sais que je ne suis plus seul à aider Samaël et Eros. Cela me délivre un poids de cette situation. Je les aide, mais depuis qu’Hildegarde m’a donné l’occasion d’être un Danatorum et encore plus d’être son bras droit. Je ne peux pas revenir en arrière, il faut que j’assume mes rôles dans chaque partie.

Donc c’était lui. Le fameux médecin clandestin que me disait Samaël. Je n’aurais jamais pensé que c’était lui. Après, je ne le croise pas aussi souvent qu’il le faudrait au sain du Coven. Ou encore dans les rues. Il passe la plupart de son temps à l’hôpital. Et aussi avec les Rebelles, maintenant que je le sais.

Il m’explique alors qu’il me cherche depuis pas mal de temps, pour avoir de l’aide pour faire des livraisons de médicaments ou encore amener les souffrants dans son loft. Il est vrai que si nous nous sommes croisés, je l’aurais aidé de suite. Mais il fallait que je garde le secret.

« Entre nous, je les aide et je me suis tu pour leur sécurité et la mienne. Donc si nous venons à collaborer, tes secrets les plus noirs seront comme les miens. Bien cachés. »

En lui demandant sa motivation à les aider en supposant. Il me lâche à sourire discret avant de me dire ce qu’il y a. Un de ses ex ? Mais qui ça peut-être ? Samaël ? M’étonnerais fort, il est toujours imprégné en tant que loup Alpha envers Ginger. Eros ? Je ne pense pas. Je me fais la liste de tous dans ma tête avant d’abandonner, car il me posa plein de questions d’un coup.

« Je ne me qualifierai pas d’espion. Samaël a déjà ce genre d’homme pour cette situation. Pour ce qui est de l’Alpha. Je sais qu’il est la cible principale de notre régente. Mais il reste mon ami de longue date, je ne peux pas me permettre de le dénoncer et… Non rien, ce n’est pas le plus important. Mais par contre, les secrets des rebelles, il n’a pas voulu m’en dire. Il ne veut pas trop m’embarquer dans ses plans suicidaires. »

Il me protège, je le protège également. Mais c’est vrai qu’il n’a jamais voulu m’embarquer dans ses plans. Non seulement pour ne pas m’inquiéter que je ne le suis déjà. Ou encore me conduire à une mort certaine. Ce n’est pas faute de vouloir en savoir plus, mais je n’ai eu aucune faille de son côté. J’ai failli fauter. Car ce n’est pas seulement par amitié que j’ai intégré le coven pour avoir quelques informations. Mais aussi l’amour. Malgré les années passées et aussi la nouvelle que j’ai eut de son imprégnation, mes sentiments n’ont pas réellement changé. Cependant, depuis que j’ai appris ça, je ne veux plus trop lui donner de nouvelles sur le coven. Mis à part les nouveaux arrivants. Je n’en dis rien de leurs projets. La jalousie est un poison qui me ronge et qui éveille mes pouvoirs de magies noires. Cela me rend encore plus fort. Mais il ne faut pas non plus que j’éprouve de la haine envers. L’imprégnation des loups n’est pas contrôlable. Comme la soif de sang d’un vampire nouveau-né. C’est exactement la même chose. J’ai accepté qu’il soit comme ça, même si j’ai encore du mal à les voir ensemble. Il est mon ami à jamais et il m’a sauvé de la mort pas mal de fois. Je lui suis redevable.

Après lui avoir dit que Samaël ne m’a jamais révélé les plans des rebelles, je le voyais m’analyser. Je ne suis pas non plus bête de ne pas voir ce genre de comportement. Mais vu comment il me fixait, il devait être au courant que ma pathologie à laisser mes émotions prendre le dessus sur mes pouvoirs peut être incontrôlable. Surement Hildegarde qui lui en a touché deux mots. Enfin, dans ces cas, c’est plutôt tout un roman.

C’est à son tour qui me fit un petit speech des familles. Il n’est pas médecin pour rien cet homme. Le baratin que les médecins ont pour parler d’un cas grave est assez soporifique. Mais il n’a pas tort, je ne peux pas compter sur lui pour qui me les dise.

« Sache que c’est pour ce genre de raison que je ne veux pas qu’il me parle de tout ce qu’il convoite. Et je suis conscient de mes faiblesses. Même si je me confie quelque peu, c’est parce que tu es entre guillemets mon mentor, mais la confiance ne s’accède pas en si peu de temps. »

En lui disant cela, je lui faisais comprendre que je n’avais pas non plus confiance en lui. Peu importe son âge ou encore son rang, il me prenait de haut. Chose que d’habitude, je ne supporte pas. Et encore moins me faire menacer. J’ai bien l’impression qu’il me teste. Restant calme, je fixe à mon tour son regard en gloussant légèrement.

« Je dois dire que je n’en attendais pas moins du mentor. J’en rigole, pas parce que je trouve cela humoristique, mais disons que nous avons un double jeu à jouer. Si notre pion s’écarte du chemin, cela laisse une faille pour le camp adverse. Je suis loin d’être stupide, disais-je en montrant une améthyste et un quartz laiteux autour de mon cou. Ces pierres contrôlent le stress et les émotions négatives. Certes, cela ne suffit pas à contrôler « pleinement », mais je prends les précautions nécessaires pour ne blesser personne. »

Il est vrai que la jalousie été le facteur principal de la puissance et de mon contrôle. Je me souviens de la fois où je m’en suis pris à l’amant de Samaël. Il a débarqué dans la boutique et par jalousie, je lui ai brisé la nuque. Fort heureusement, c’était un vampire. Il dormait profondément comme un bébé. Bien entendu, j’en ai payé les pots cassés. Je me suis fait assommer royalement et éjecter de la boutique. Et nous nous sommes plus parler pendant quelques mois.

Je n’ai aucune envie que cela recommence. Mais avec la situation actuelle, je tiens mes distances comme je peux. C’est difficile. Qu’importe-t-il faut absolument que je me concentre sur le Coven. Je me sens vraiment proche, comme si je rentrais chez moi. Je me sens à ma place. Il faudra que j’en parle avec Samaël. Cette sensation que j’ai d’être n’est pas une coïncidence. Et je me rappelle aussi de ce choc avec Félix. J’en ai encore les traces, mais beaucoup moins voyantes que le jour même. Et cette connexion de puissance m’interpelle toujours et je trouverais la clé de ce mystère.

Je dois dire pour quelqu’un qui doit m’enseigner certaines choses, il est quelque peu méfiant. Voir trop. Mais qu’importe, je n’ai pas besoin d’être en confiance pour en apprendre davantage sur ce rôle. J’ai l’impression de me répéter depuis le début. Rôle. Bras Droit. Questions. Réponses. Je n’arrive pas à me défaire de ses mots. Ils sont partis intégrantes de mes pensées depuis plus d’une heure. Je suis fatigué. Répéter ces mots, les expliquer ou encore les détourner pour essayer de comprendre la situation.

Franchement, si je n’étais pas du côté des Rebelles et que je n’avais pas fait la promesse envers Samaël. Je les aurais abandonnés tout en demandant à Christian de m’effacer les souvenirs des rebelles et de mon passé. Ça aurait été plus simple que je sois dans un seul camp. Je ne sais pas quoi penser. Je suis bien avec le Coven après tout. Je me sens comme chez moi. Ou alors c’est juste en sensation familière que j’ai. Mais j’ai l’impression d’être enfin à ma place. J’ai ma boutique. J’ai un Coven qui me protège. Une régente qui apprécie mon travail. Je n’ai pas à me plaindre. Cependant, j’ai donné ma parole d’honneur d’aider les Rebelles pour nous libérer d’ici. Je pense que le jour où nous pourrons sortir, je ne les rejoindrais pas. Je resterai à Centralia en fermant les portes derrière eux. C’est un sacrifice que je serais heureux de faire pour les libérer. Je tiendrais ma promesse et je serais comblé de faire ce choix.

C’est enfin qu’il me dit sa façon de penser. Quelque chose qui commence à me lasser. Je le fixe intensément pour avaler tout ce qu’il dit même si je ne fais plus réellement attention. Jusqu’à ce qu’il parle de Félix. Vu que tout l’ennui, j’avais deviné qu’il était loin d’être idiot. Il ne serait même pas étonnant qu’il soit surdoué ce jeune homme. Et je m’en prends encore plein la gueule. Je ne savais pas que les cours de bras droit, c’était dire les quatre vérités avant d’avoir un poids en plus sur les épaules. Je respire profondément avant de me lever. Et de prendre mes notes.

« Bien. Je vais me retirer. J’ai encore des livres sous le coude à lire pour pouvoir prendre ce rôle à cœur. Sinon pour ce qui est de tes conseils et également de tes mises en gardes, j’en prends bonne note. Mais en trois ans de temps que je suis dans cette ville. Je ne me suis jamais senti aussi confiant dans mes démarches. Tu n’as aucunement besoin de t’inquiéter. Je saurais être prudent. Excuse-moi de me retirer. J’ai du travail qui m’attends si tu souhaites me voir pour m’apprendre de nouvelles choses. Envois quelqu’un me chercher ou alors tu connais ma boutique, tu restes le bienvenu. Bonne fin de journée à toi. Christian Bathory. »

Me retirant, je me retrouve dos au vampyr tout en souriant en coin. Je savais maintenant à qui j’avais à faire. Il n’est pas commode, mais j’aime les challenges. Nous verrons ce que cela donnera plus tard.